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Cali
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Plume de cashmere
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PADDY CLARKE HA HA HA de Roddy Doyle Empty PADDY CLARKE HA HA HA de Roddy Doyle

Ven 10 Fév 2012 - 23:11
PADDY CLARKE HA HA HA de Roddy Doyle Sortie15


Résumé

Dublin à la fin des années 60. Paddy Clarke est un garnement de dix ans à l'imagination débordante qui n'adore rien tant que de jouer des tours pendables à ceux qui l'entourent. Il rêve de devenir missionnaire, adore les Indiens, résiste aux coups durs mais a le coeur fendu quand ses parents se disputent. Ses ruses de Sioux n'empêcheront pas son père de quitter le foyer conjugal. Cruauté enfantine oblige, ses copains d'école se mettent à le boycotter : " Ha Ha Ha ". L'histoire de Paddy Clarke, ce petit frère de Huck Finn et de Holden Caulfield, a valu à son auteur, le grand Roddy Doyle, le prestigieux Booker Prize.

Poche: 398 pages
Editeur : Robert Laffont (4 février 2010)
Collection : Pavillons poche
Prix 9,90€
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Jennifer3121990
Plume de velours
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PADDY CLARKE HA HA HA de Roddy Doyle Empty Re: PADDY CLARKE HA HA HA de Roddy Doyle

Ven 10 Fév 2012 - 23:17
Merci d'avoir créé cette fiche !

Mon avis :

Malheureusement, je n’ai pas pu terminer ce livre. Il fait partie de ces très rares ouvrages que je ne peux pas continuer, tant ils me sont peu agréables. D’ailleurs, pour être très honnête, j’ai lu quelques pages puis j’ai abandonné, ne trouvant aucun intérêt à ma lecture. Deux semaines plus tard, je me suis décidée à reprendre le roman et à le lire d’un autre œil, d’un regard «neuf»...peine perdue. Je me suis ennuyée à chaque mot, j’ai tourné chaque page avec un soupir et je me suis même assoupie plusieurs fois. Et pourtant, cet ouvrage irlandais a reçu le prestigieux Booker Prize !

Dès les premières lignes, le roman s’annonce mal : le récit commence de but en blanc, aucune présentation de la situation ou des personnages. La syntaxe est assez spéciale, un temps d’adaptation est nécessaire; d’autant plus que les connecteurs logiques sont absents de la narration : on passe en quelque sorte du coq à l’âne !

« Liam et Aidan ont tourné dans leur impasse. On n’a pas dit un mot ; eux non plus. Liam et Aidan, leur mère, elle était morte. Mme O’Connell, elle s’appelait. »

En résumé, le lecteur se retrouve parmi des gosses : une bande de gamins chahuteur, aux jeux inventifs et qui – bien entendu – désobéissent à leurs parents. Rien de plus. Toutes les trois pages environ, le lecteur démarre un « nouveau chapitre » si je peux me permettre de les qualifier ainsi, puisqu’il n’y a qu’un simple interligne qui sépare les « parties » dont se compose le roman – jamais de titre, et donc aucun repère. Ces chapitres n’ont aucun rapport entre eux et j’ai eu l’impression de lire des parcelles de souvenirs : à titre de comparaison, c’est comme si le lecteur se plongeait dans la bassine à souvenir de Dumbledore – la pensine – en ressortait au bout de quelques minutes, pour se précipiter à nouveau dedans. En cause l’absence de structure logique, l’enchaînement de faits parfois très différents, les « sauts » d’une anecdote à une autre ; j’ai trouvé cela très désagréable : impossible de trouver un fil de lecture dans un tel désordre de pensées.

« Il y avait des souris. Personnellement, je n’en ai jamais vu, mais je les entendais et je disais que je les voyais. Kevin en voyait des paquets. Moi j’ai vu un rat écrasé. Avec la trace des pneus dessus. On a essayé d’enflammer le rat, mais ça n’a pas pris.
Une fois, on était tout en haut, sous le toit de la grange, oncle Eddie est arrivé, sans savoir qu’on était là. On a retenu notre souffle. Oncle Eddie a tourné deux fois en rond et il est ressorti. Il y avait un carré de soleil à la porte. C’était une grande porte en tôle ondulée, de celles qu’on fait glisser. La grange entière était en tôle ondulée. On était si haut qu’on pouvait toucher le toit. »


Lors de ma seconde lecture, j’ai décidé de lire chaque soir un chapitre, comme si le roman était composé de nouvelles indépendantes les unes des autres. Cette expérience ne s’est pas avérée concluante en ce sens où je me suis terriblement ennuyée lors de ma lecture. Toutefois, je pense qu’au niveau du concept cette approche est plus intéressante.

« Tous les dimanches matins, avant d’aller à la messe, je frottais les meubles. Maman me donnait un chiffon, souvent un vieux bout de pyjama. Je commençais en haut, par la chambre. Je frottais la coiffeuse et je rangeais les brosses. J’essuyais le dessus de l’appui-tête : il y avait toujours un paquet de poussière, qui laissait une trace sur le chiffon. J’essuyais aussi haut que je pouvais le tableau de Jésus montrant son cœur. Jésus penchait la tête, un peu comme un petit chat. Le tableau portait les noms de maman et papa, et la date de leur mariage – 25 juillet 1957 – et toutes nos dates de naissance, sauf celle de ma petite sœur qui venait d’arriver. C’est le père Moloney qui avait écrit les noms. Le mien en premier : Patrick Joseph. Puis ma sœur morte : Angela Mary. Elle était morte avant de sortir de maman. Puis Sinbad : Francis David. Puis ma sœur : Catherine Angela. Il restait de la place pour une nouvelle sœur. Elle s’appelait Deirdre. J’étais l’aîné, je portais le même nom que papa. Il restait encore de la place pour six noms au moins. J’essuyais les escaliers jusqu’en bas, y compris les rampes. Je nettoyais les bibelots du salon. Je n’ai jamais rien cassé. Il y avait une vieille boîte à musique ; on tournait une clé sur le côté et ça jouait une chanson. Devant, il y avait une image de marins. Derrière, le feutre s’en allait. Elle appartenait à maman, cette boîte. La cuisine, je ne m’en occupais pas. »

Après avoir lu quelques pages, je n’ai pas pu m’empêcher de penser aux histoires de Toto : pour cause, la ressemblance est frappante ! Un gamin pas très sage, pas très obéissant, qui ne cherche pas à faire de mal mais plutôt à s’amuser aux travers de multiples aventures. Le problème, c’est que je n’ai plus dix ans : ces histoires ne m’amusent plus, elles m’ennuient ; d’autant que je n’ai pas trouvé le récit très original par rapport à la littérature déjà existante à ce sujet.
En effet, l’auteur a tenté de retranscrire des anecdotes comme si c’était le gamin lui-même qui les racontait : malheureusement, cela ne fait que rendre la lecture plus laborieuse qu’elle ne l’était déjà car les phrases sont hachées, courtes, parfois répétitives dans le fond comme dans la forme. D’un tout autre style, certains passages semblent n’avoir pour but que celui d'éduquer le lecteur, que l'auteur semble considérer comme un éternel enfant… Malheureusement, j’apprends déjà bien assez la journée et j’aurais souhaité pouvoir m’évader de cet univers assez scolaire. Vous l’aurez compris : ce roman m’a particulièrement déçu.

« Le vrai nom du foot, c’est football-association. Le football-association se joue avec un ballon rond sur un terrain rectangulaire entre deux équipes de onze. L’objectif est de marquer des buts, c’est-à-dire de faire pénétrer le ballon dans le but adverse, lequel se compose de deux poteaux verticaux surmontés d’une barre transversale. Ca, je l’ai appris par cœur. Ca me plaisait bien. Ca ne ressemblait pas à des règles, ça paraissait trop simple. Le plus gros score jamais enregistré, c’est 36 à 0 pour Arbroath contre Bon Accord. Le record de buts marqués, c’est Joe Payne, dix, pour Luton en 1936. Geronimo fut le dernier rebelle apache. »

Toutefois, bien que ce roman ne réponde pas à mes attentes de lectrice et m’ait fort déplue, je tiens à souligner qu’il comporte des points forts qui plairont certainement à d’autres lecteurs.

« C’était comment, la Deuxième Guerre mondiale ?
-C’était long.
Je connaissais les dates.
-J’étais gosse quand ça a commencé. Et j’avais presque fini l’école quand ça s’est terminé.
-Six ans.
-Ouais. Et pas des petites années.
-M. Hennesey nous a dit qu’il n’avait jamais vu de banane avant dix-huit ans.
-C’est sûrement vrai.
-Luke Cassidy a eu des ennuis. Il lui a demandé ce que les singes mangeaient pendant la guerre.
-Et la réponse ? a dit Papa après avoir fini de rire.
-Une claque.
Silence. »


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