TOULOUSE VERTIGO de Marie Christine Janton

Mon avis ;

J'ai toujours trouvé que les livres policiers étaient les plus rapides à lire, du moins en ais-je l'impression car je suis généralement prise dans l'histoire et veux savoir plus que tout qui est l'assassin d'untel (le but même d'un policier). A la base, le genre du policier n'est pas vraiment mien mais je dois avouer que le synopsis m'a attiré : un antiquaire tué, un vers de Lamartine cité et cela m'a donné envie d'en savoir plus sur ce livre. D'autant plus que le titre est assez énigmatique et cela n'a fait que renforcer mon envie de le lire. La seule chose que j'aurais à reprocher au synopsis est la révélation du nom d'Etienne Méhul qui n'apparaît que plus tard, mais pourquoi pas, l'incompréhension se rajoute à la curiosité lorsque je lis la suite « compositeur mort il y a plus de deux cent ans ».

Je dois avouer que le début ne m'a pas emballé plus que ça : je trouvais Pierre Oreste sympathique, sa vie semblait agréable, mais sans plus. La toute première page donne réellement envie; j'aime beaucoup ce procédé utilisé par l'auteur qui nous permet de voir ou plutôt d'entrevoir ce que fait le tueur présumé. C'est vraiment très intéressant et cela ne m'a donné que plus l'envie de continuer ma lecture.
Donc on en apprend toujours un peu plus sur l'enquête, sur le commissaire et ses proches mais jusque là, aucun déclic de ma part. J'aime bien mais il manque toujours un quelque chose que je ne saurais décrire. Puis le commissaire m'apparaît comme un être cynique qui s'amuse avec sa victime, comme un chat le ferait avec une souris. J'ai bien aimé cet aspect de sa personnalité, de plus, il est vif, intelligent et même artiste (il joue du saxophone). Cela a rajouté une certaine dimension au personnage qui m'a plu.
J'ai bien aimé ses personnages et leurs descriptions, je pense qu'elle a bien étudié la psychologie du personnage d'Oreste, cela fait du lui un protagoniste complet, à mon goût.

Et l'enquête s'accélère de plus en plus, on oublie certains suspects, on en soupçonne d'autres. Le rythme devient plus précipité, l'étau se resserre mais autour de qui ? D'un fantôme. Et les indices deviennent minces, mais bien présents. J'ai été contente de trouver par moi-même l'assassin de l'antiquaire, mais je n'étais pas totalement sûre de moi, quelques indices ne concordonnant pas.

Ce qui m'a fait réellement apprécié ce roman, ce sont toutes les petites informations que l'auteur nous glisse sur telle époque de notre Histoire; ce qui fait de son roman un roman didactique et très enrichissant. J'admire le travail de documentation de l'auteur qui est « passionnée d'Antiquité » comme l'indique la quatrième de couverture.

J'ai eu comme l'impression d'une mise en abyme vers la fin du roman lorsque Verdère réplique « ...cette affaire cumule tous les points pour attirer les lecteurs : exotisme, patrimoine, richesse, obsessions, belle femme ! » . Enfin, ce n'est que mon avis.

En somme, j'ai apprécié ce livre, il y a un moment où j'ai véritablement accroché pour finir par le lire d'une traite. C'est un bon policier, bien ficelé, à mes yeux, le style de l'auteur est agréable et clair ce qui rend la lecture facile et rapide.

C'est un roman que je conseille à tous les mordus de policier.

4.5/5

4/5

J'ai beaucoup aimé ce premier volet avec ce commissaire plus qu'original. Déjà j'ai apprécié le cadre : une ville ensoleillée qui se situe en France (ça nous change de New-York et de l'Angleterre) ce qui fait qu'on se sent déjà plus proche des personnages. Ensuite j'ai vraiment aimé le fait que ça se passe avec de l'art, c'était vraiment original et ça change des meurtres habituelles de psychopathes qui tuent sans raison particulière si ce n'est qu'ils sont fous. L'obsession qui caractérise le tueur est vraiment intéressante. Et puis aussi, le champs lexical qui ne cesse de se rapporter au parfum donne presque l'impression à la fin de les sentir. De plus le style d'écriture est plutôt limpide. Les scènes descriptives sont conçises ce que je trouve très bien car elles ont tendances à m'ennuyer. Là, on a le décor qui est posé sans partir dans une contemplation au millimètre près.

Ensuite au niveau personnage on sort des chemins battus, en tout cas, à mon avis. Déjà on a affaire à un commissaire d'une trentaine d'année qui vit dans une roulotte et qui joue du saxophone, dont la relation amoureuse est vraiment particulière et dont la seule présence qu'il y a dans sa vie est son ânesse. Il a aussi une façon de pensée assez spécifique et je trouve qu'il est vraiment bien travaillé jusque dans les moindres détails de sa personnalité (sa passion pour la moto et le fait de se rouler des cigarettes qu'il ne fume pas).

En revanche, même si tout est bien pensé je trouve un peu dommage qu'on trouve vite le coupable alors même que le personnage principal l'ignore. Je me suis alors un peu ennuyée vers la fin.

Dans l'ensemble j'ai donc apprécié ce livre et si un autre suit il y a de fortes probabilités que je me laisse tenter.