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Melusine
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LA FAUTE DE L'ABBE MOURET d'Emile Zola Empty LA FAUTE DE L'ABBE MOURET d'Emile Zola

Mar 10 Juil 2012 - 13:36
LA FAUTE DE L'ABBE MOURET d'Emile Zola 9782253005599FS

Résumé


Serge Mouret est le prêtre d'un pauvre village, quelque part sur les plateaux désolés et brûlés du Midi de la France. Barricadé dan sa petite église, muré dans les certitudes émerveillées de sa foi, assujetti avec ravissement au rituel de sa fonction et aux horaires maniaques que lui impose sa vieille servante, il vit plus en ermite qu'en prêtre. A la suite d'une maladie, suivie d'une amnésie, il découvre dans un grand parc, le Paradou, à la fois l'amour de la femme et la luxuriance du monde. Une seconde naissance, que suivra un nouvel exil loin du jardin d'Eden. Avec cette réécriture naturaliste de la Genèse, avec ce dialogue de l'ombre et du soleil, des forces de vie et des forces de mort, du végétal et du minéral, Zola écrit certainement l'un des livres les plus riches, stylistiquement et symboliquement, de sa série des Rougon-Macquart.

413 pages
1875
5,80 €
EDITIONS Le livre de Poche


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LA FAUTE DE L'ABBE MOURET d'Emile Zola Empty Re: LA FAUTE DE L'ABBE MOURET d'Emile Zola

Ven 19 Oct 2012 - 16:27
Mon avis: Au village des Plassans, le jeune abbé Serge Mouret, vingt-cinq ans, tente avec le sourire de ramener sur le chemin de la foi des jeunes filles dévergondées qui aiment à se faire culbuter dans la paille et ne sont pas pressées de rectifier les choses par le mariage. Dans un tel contexte, la chasteté inébranlable de l’abbé Mouret semble bien déplacée… Mais qu’à cela ne tienne: accroché fermement à son rejet de la chair, l’abbé voue un amour immodéré à la Vierge Marie qui l’entraîne dans des extases toujours plus profondes. En accompagnant son oncle, le docteur Pascal, au chevet d’un vieil homme qui vit loin de la religion dans une immense propriété envahie par la nature, il croise Albine, la nièce de celui-ci, seize ans, pleine de vie, pleine de sève, qui vit comme une sauvageonne. Ses dévotions à sa foi n’en deviennent que plus intenses, au point qu’il tombe gravement malade. Son oncle le confie alors aux bons soins d’Albine, reclus dans la belle propriété du Paradou.

Vous l’aurez compris, l’abbé Mouret va succomber au péché de la chair avec la jolie Albine. La ferveur avec laquelle il se jette à corps perdu dans ses extases mystiques n’égale que la description luxuriante de la nature qui devient un véritable temple pour abriter les deux jeunes gens. Au sein de ces arbres resplendissants, ces fleurs qui embaument, ils découvrent l’amour comme deux enfants, entre émerveillement de leurs propres émois et déception de ne pas toujours trouver comment satisfaire leurs besoin de l’autre. Malheureusement, le retour à la réalité est brutal: Serge se rappelle qu’il est l’abbé Mouret, appelle Dieu pour ne plus voir Albine et ne sait comment être prêtre tout en aimant une femme. La chute se précipite et la cruauté avec laquelle la religion brime les beautés de la nature et de l’amour est plus qu’explicite. Néanmoins, j’ai l’impression d’avoir été un peu flouée: la fameuse “faute” n’arrive qu’une fois que plus de la moitié du livre est écoulé. Je ne m’attendais absolument pas à lire des envolées lyriques célébrant la richesse et la profusion de la nature, qui m’ont fait comme une impression de hors sujet, une espèce de Lys dans la Vallée réchauffé, alors que je n’en pouvais plus d’attendre que l’abbé Mouret se confronte enfin à son pire ennemi. Ce n’est donc que dans la dernière partie du roman que j’ai vraiment retrouvé le cynisme naturaliste de Zola, le début étant probablement un peu trop romantique pour moi.
Une impression globale mitigée…
Ma note: 3/5
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