CÉLESTIN GOBE-LA-LUNE de Wilfried Lupano et Yannick Corboz

112 pages
4 novembre 2015
24,95 €
DELCOURT

L’histoire est pour le moins originale. Abandonné à la naissance, Célestin grandit parmi le peuple, mais il est sûr d’une chose : il est forcément issu d’une noble lignée et souhaite retrouver ce qu’il pense être sa condition par le biais du mariage. Par hasard, il rencontre la fille du roi Maurice Ier, Pimprinule, et compte bien tout mettre en œuvre pour qu’elle tombe sous son charme.
J’ai beaucoup apprécié le personnage de Célestin. Rêveur, un peu opportuniste – il faut bien le reconnaître –, il est aussi très malin. Il manie le verbe comme nul autre et séduit les dames comme les lecteurs. Un brin désinvolte, il poursuit son projet, quitte à ce que l’on rie sous cape à son passage. Il est porté par un grand nombre de personnages tous plus rocambolesques les uns que les autres, à l’instar du roi Maurice Ier, qui a bien plus envie de s’adonner à la lutte que de gouverner son royaume, ou encore de la princesse Pimprinule qui a un caractère bien trempé.
J’ai beaucoup aimé l’ambiance qui se dégage de cette œuvre. J’ai été séduite par le scénario, mais aussi par les dessins et leur colorisation. Les noms des protagonistes ne manquent pas de faire sourire le lecteur, tout comme la finesse des dialogues : un savant mélange d’humour et de poésie. On prend plaisir à tourner les pages de cette BD, que l’on referme le sourire aux lèvres, mais avec un petit pincement en cœur, car on aurait voulu rester encore un peu dans cet univers créé par Lupano et Corboz.