LES DIX ENFANTS QUE MADAME MING N'A JAMAIS EUS de Eric-Emmanuel Schmitt

Le narrateur est un acheteur Français. Il séjourne pour des raisons professionnelles en Chine. Dans la société pour laquelle il travaille, il rencontre madame Ming, une dame pipi assez bavarde qui ne tarde pas à confier à notre héros de multiples anecdotes sur ses dix enfants. Il ne peut s'empêcher de se dire qu'elle fabule car la chine est le pays de l'enfant unique et il n'est pas concevable qu'une femme ait dix enfants impunément. Toutefois, il prend beaucoup de plaisir à écouter les histoires de ces enfants, tous différents, qui font la fierté de leur "mère".
Au fil de ses visites à madame Ming, elle les décrit les uns après les autres, leurs particularités, ce qu'ils sont devenus à l'âge adulte. Il est fasciné et se surprend même à mentir sur sa propre paternité, envieux peut-être du bonheur de la femme.


Ce court récit est assez agréable à entendre. Je regrette qu'il y ait deux CD pour un récit aussi court, ce n'est pas très pratique. Du point de vue de l'intrigue, je ne m'attendais pas à cette fin donc on peut dire que le contrat de la nouvelle à chute est rempli.
Le format ne permet pas qu'on s'attache aux personnages, ce qui compte c'est l'intrigue et la leçon finale : où est la vérité ? Vaut-il mieux un mensonge dans lequel on se sent bien ou une réalité qui nous répugne ?

3/5

Dans ce dernier tome du Cycle de l'Invisible, E.E.Schmitt nous raconte la rencontre entre un jeune homme d'affaires français et une dame pipi chinoise qui prétend avoir dix enfants.

Dans ce pays de l'enfant unique, le narrateur a du mal à la croire mais va magré tout revenir dès qu'il le peut dans les toilettes de ce grand hôtel du sud de la Chine, afin que Mme Ming lui raconte les vies singulières de ses enfants.
Une relation improbable va alors se créer entre ce jeune homme pressé, et cette dame pleine de sagesse et tellement attachante.

La plume d'E.E.Schmitt est toujours aussi fluide, subtile et agréable et nous fait vraiment voyager dans cette culture asiatique.

Le récit est ponctuée de différentes pensées philophiques de Confucius et nous délivre une belle leçon de vie et une profonde réfléxion, sur notamment l'importance de la famille.

Une histoire poétique, pleine de sagesse et d'humanité...

Et comme à son habitude avec cet auteur, un gros coup de coeur pour la fin, pleine de symboles et d'émotions !!

Ce n'est pas mon oeuvre préféré d'E.E. Schmitt, mais je vous conseille vraiment ce petit livre !

mon avis : Un livre très court, mais néanmoins qui m’a touché. J’ai tout de suite aimé madame Ming, fabule-t-elle? Dit-elle la vérité? Au fond ce qui importe c’est sa façon de parler de ses enfants, de les aimer, et d’apprendre à les connaître à travers ses récits. Madame Ming aime faire des citations pour expliquer la vie, et celle de ses enfants, et c’est souvent Confucius qui est cité, mais ce n’est pas désagréable, au final ça bâtit un personnage assez sage, et on s’attache à elle en même temps que le narrateur. Un narrateur un peu détaché de la vie, toujours en voyage qui oublie ce qu’il a vécu au fur à mesure qu’il change de pays, mais qui va peut-être changer en côtoyant cette femme.
Franchement j’ai trouvé cette histoire très belle, le personnage de madame Ming hyper attachant, et je tournais les pages pour en connaître plus sur tous ses enfants, pour savoir ce qu’ils avaient fait, leurs caractères. Ils étaient tous spéciaux, uniques, et du coup ce livre se dévore et il est très difficile de le lâcher. Comme il est court on arrive vite à la fin et on regrette presque que madame Ming n’ait pas eut 28 enfants, pour qu’elle continue à raconter. La fin m’a vraiment touché, et ce livre m’a donc comblé, tant par les émotions que l’attachement ressentis aux personnages. C’était une très belle histoire, très simple pourtant, mais cela suffit.

ma note : 5/5