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ON NE BADINE PAS AVEC L'AMOUR d'Alfred de Musset
Dim 16 Oct 2016 - 18:29
Résumé
Camille et Perdican s’affrontent pour ne pas reconnaître qu’ils s’aiment. Pris au piège de leur orgueil, ils cèdent aux mirages du langage facile, celui du badinage. Mais l’amour, s’il n’est pas pris au sérieux, se venge… Les deux soupirants parviendront-ils à s’avouer leurs sentiments ?
128 pages
août 2014
FLAMMARION
août 2014
FLAMMARION
- InvitéInvité
Re: ON NE BADINE PAS AVEC L'AMOUR d'Alfred de Musset
Dim 16 Oct 2016 - 18:30
Mon avis : Dans cette pièce de théâtre en prose mettant en scène sept personnages, Musset s’intéresse tout particulièrement à la question de l’amour et de l’orgueil. En effet, Perdican et Camille semblent être très attachés l’un à l’autre depuis leur plus jeune âge, mais lorsqu’ils se retrouvent, la jeune femme paraît sur la réserve, instaurant une certaine distance entre eux. Elle souhaite ainsi se préserver du mal que l’amour peut faire. Perdican, blessé de se voir ainsi éconduire, décide donc de rendre Camille jalouse. Pour ce faire, il élabore un rapprochement avec la sœur de lait de cette dernière. Notre doctorant va par conséquent découvrir qu’à jouer avec le cœur des gens, on peut blesser bien au-delà de ce que l’on imaginait.
Perdican et Camille sont deux personnages à la fois semblables et différents. Différents dans leur appréhension de l’amour : Camille considère que ce doit être un acte pur, unique, une sorte de dévotion. Perdican, quant à lui, ne cache pas qu’il a déjà eu plusieurs amantes au cours de son existence, et reconnaît que si l’amour peut mourir, il faut alors aller le rechercher auprès d’une autre. Maître Blazius, qui s’est occupé de l’éducation de Perdican, et Maître Bridaine, le curé attitré du Baron, sont deux personnages drôles de par leur comportement, mais aussi à cause du comique de leur situation. Le Baron, qui voit peu à peu ses projets mourir dans l’œuf, m’a également amusée. Quant au caractère relativement rigide de Dame Pluche, il fait d’elle un individu dont les idées semblent très arrêtées.
L’écriture de Musset rend la pièce très accessible. Il y a un réel travail de construction des protagonistes, chacun ayant une personnalité qui lui est propre, et c’est sans doute ce qui fait en grande partie la force d’On ne badine pas avec l’amour. Entre les didascalies et la présence du chœur (de paysans, valets, etc.), il s’agit d’une pièce relativement visuelle, que l’on arrive bien à se représenter lors de la lecture. Tout est très clair dans cette pièce pour laquelle le dramaturge nous propose une chute aussi inattendue que spectaculaire. Celle-ci invite le lecteur à réfléchir quant aux conséquences que peuvent avoir nos actes : on ne se joue pas impunément d’autrui. Tantôt comédie, tantôt tragédie, cette pièce est un juste équilibre qui séduira le lecteur et le tiendra en haleine tout au long de l’intrigue.
À recommander : À ceux qui ont envie de lire une pièce de théâtre relativement facile d’accès.
Une citation : « On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : “J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.” » (Acte II, scène 5)
Ma note : 5/5
Perdican et Camille sont deux personnages à la fois semblables et différents. Différents dans leur appréhension de l’amour : Camille considère que ce doit être un acte pur, unique, une sorte de dévotion. Perdican, quant à lui, ne cache pas qu’il a déjà eu plusieurs amantes au cours de son existence, et reconnaît que si l’amour peut mourir, il faut alors aller le rechercher auprès d’une autre. Maître Blazius, qui s’est occupé de l’éducation de Perdican, et Maître Bridaine, le curé attitré du Baron, sont deux personnages drôles de par leur comportement, mais aussi à cause du comique de leur situation. Le Baron, qui voit peu à peu ses projets mourir dans l’œuf, m’a également amusée. Quant au caractère relativement rigide de Dame Pluche, il fait d’elle un individu dont les idées semblent très arrêtées.
L’écriture de Musset rend la pièce très accessible. Il y a un réel travail de construction des protagonistes, chacun ayant une personnalité qui lui est propre, et c’est sans doute ce qui fait en grande partie la force d’On ne badine pas avec l’amour. Entre les didascalies et la présence du chœur (de paysans, valets, etc.), il s’agit d’une pièce relativement visuelle, que l’on arrive bien à se représenter lors de la lecture. Tout est très clair dans cette pièce pour laquelle le dramaturge nous propose une chute aussi inattendue que spectaculaire. Celle-ci invite le lecteur à réfléchir quant aux conséquences que peuvent avoir nos actes : on ne se joue pas impunément d’autrui. Tantôt comédie, tantôt tragédie, cette pièce est un juste équilibre qui séduira le lecteur et le tiendra en haleine tout au long de l’intrigue.
À recommander : À ceux qui ont envie de lire une pièce de théâtre relativement facile d’accès.
Une citation : « On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : “J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.” » (Acte II, scène 5)
Ma note : 5/5
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