ICÔNES de Margaret Stohl

Mon avis:

Icônes est une nouvelle Dystopie avec un énorme potentiel et il a suscité chez moi un fort intêret, appréciant énormément la Dystopie. Il est vrai cependant que tous ses aspects n’en sont pas toujours exploités par Margaret Stohl, qui privilégie et équilibre de différents manières ce qu’on pourrait qualifier de « balance littéraire », mais le livre en reste un livre agréable, original, ou l’intrigue règne malgré les passages troubles.

         
           Le Thème sorti tout droit d’un film de science-fiction, est recherché, original, et bien pensé. En effet, treize Icônes qui percutent la planète Terre le jour de la chute. Les ondes électromagnétiques qui plongent les plus grandes villes dans le silence, les changeant en cités Muettes, des Ambassades au service de ces Seigneurs, ces fameux envahisseurs sur Terre… Que d’idées de la part de Margaret ! L’idée d’une planète muette privée de toute technologie est bien trouvée, et nous entraîne dans une nouvelle version du monde, un monde différent, où l’électricité est rare, illégale, voire même interdite.
           Cependant, on s’apercevra parfois au cours de la lecture que cette explication de la Terre envahie reste floue de la part de l’auteur. A aucun moment les fameux « Seigneurs » ne seront parfaitement évoqués, ni leur rôle parfaitement explicité. On peut en trouver la raison : Ce sont les questions qui vont troubler les personnages au cours du roman, et ce sont surement les obstacles que Margaret Stohl fera s’écrouler dans les prochains tomes : le rapport entre les grands maîtres qui règnent désormais sur Terre, et la corruption.
           Il faut donc progresser dans le livre pour établir toutes ces relations qui ne sont pas toujours évidentes ou expliquées clairement. Cependant, l’idée est bonne, et le principe de Dystopie s’applique parfaitement. Dans l’évocation des milieux destinés au travail forcés, on peut évoquer parallèlement les camps de concentration de la seconde guerre mondiale. Plus, peut être même, car dans le livre, personne ne sait à quoi servent ces camps. Des doutes, des questions, une sorte de dictature qui règne sur le monde et qui s’apparente au silence : voilà de quoi nous faire cogiter et nous relier à l’histoire de notre monde. J’ai beaucoup apprécié ce coté ci du livre, essentiel en littérature, selon moi.


           Et au milieu de ce monde ravagé et troublé, les quatre personnages sont intégrés. Nommés Icônes eux aussi, ils découvrent qu’ils ont un rôle essentiel pour l’humanité. Des prédestinés, des élus qui n’ont pourtant pas choisi de l’être. Ici encore, rien n’est bien expliqué et le flou règne, mais le livre suit un développement qui nous permet de s’y retrouver petit à petit, bien qu’il soit dommage que Margaret ne nous éclaire pas plus à leur propos.
           On comprend cependant que chacun à un pouvoir particulier, et c’est d’ailleurs ce qui m’a plu. Dol, représente la Tristesse, la peine et l’eau, Ro, la colère, le feu brûlant. Tous deux sont des opposés ne pouvant que s’attirer, ne pouvant se séparer. Il en est de même pour Tima, la douleur et pour Lucas, l’amour. Des êtres diamétralement opposés qui pourtant ne peuvent vivre l’un sans l’autre. Des être uniques, liés par des liens extrêmement puissants. J’ai beaucoup apprécié ce détail chez les personnages car ici, Margaret fait preuve d’une belle imagination et de recherche de profondeur, elle accentue le caractère de chacun des personnages, ainsi que de chaque lien entre eux. Ainsi, son écriture en devient presque poétique.
           Vient le moment où l’on découvre que ces quatre personnages ne sont peut être pas seuls dans leur mission inconnue, et le régal, donc, de s’imaginer les différentes êtres qui peuvent peupler les mondes de Margaret Stohl dans les tomes à venir.


          Cependant, le style de l’auteur, qui est très bon, va parfois délaisser le coté dystopique et les principes de science fiction pour insister sur ces liens qui unissent les personnages. On retrouve donc l’héroïne dans un choix amoureux entre les deux garçons, ce qui est inévitable, certes, mais inévitablement cliché également, et donc dommage dans un tel livre.
           De fait, elle ne donne pas assez de renseignements sur l’évolution si particulière de ce monde depuis la Chute, le jour ou le silence s’est fait, ce qui est dommage. Quelques renseignements sont donnés au début, lorsque l’on découvre la vie de Dol dans son milieu paysan, mais ceux cis sont trop peu comparés au style du livre.


           L’équilibre n’est donc pas toujours maintenu entre l’évocation des sentiments et la dystopie. Certes, l’écriture est poétique, chose que j’ai adorée, elle est fluide et merveilleuse, elle fait rêver, s’évader, les mots glissent dans l’imagination à l’évocation de l’état d’esprit et des sentiments des personnages dans les situations qu’ils doivent affronter, mais il réside cette absence de références à l’état du Monde, et à ce contrôle totalitaire qu’il subit.
           S’il est un équilibre, il réside donc dans l’action, et l’humour. Le livre n’égare pas le lecteur car l’atmosphère oscille entre ce qui est dramatique, et ce qui est romanesque, avec toujours des pointes d’ironie et des personnages bien vivants.

           Le plus de Margaret, si je peux l’appeler ainsi, réside également dans le choix des prénoms des personnages, et dans les clins d’œil adressés à un public connaisseur. Un exemple : Le nom de Toubib, le véritable nom de cette machine, de cet appareil technologique qui est partout, ordinateur de l’Ambassade, est un condensé de tous les noms des plus grands écrivains dystopiques, où de science fiction. Huxley, Clarke, Orwell… Et j’en passe. C’est ici un détail qui m’a beaucoup fait rire.

Pour conclure, je dirais donc que la lecture de ce livre n’est pas celle d’un coup de cœur, mais d’un agréable moment passé. Si, certes, le livre comporte des espaces peu clairs ou peu équilibrés, on ne peut que reconnaître les bonnes idées et la créativité de l’auteur : le livre est prometteur et la suite sera également beaucoup attendue.

Mon avis
Je suis assez mitigée par la lecture de ce livre. La première moitié de ce livre m'a paru longue, j'avais l'impression que les choses n'avançaient pas, je m'ennuyais même, et petit à petit, la deuxième moitié a redressé la barre. Étant donné que j'étais partie pour faire une mauvaise critique, je suis surprise de ce revirement.

Tout d'abord, j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages, surtout aux figures masculines du roman. Lucas est un personnage assez étrange, j'ai eu du mal à le cerner, et ses agissements me semblaient souvent trop impulsifs, voire pas cohérents. En revanche, j'ai bien aimé le personnage de Dol, et les personnages secondaires Toubib et Fortis.

Ensuite, il y a les histoires d'amour. Autant j'ai trouvé la relation entre Ro et Dol touchante, autant je n'ai pas du tout adhéré à celle de Lucas et Dol. Disons plutôt que j'ai trouvé la naissance de leur relation assez floue, donc je n'y ai pas cru. L'intrigue amoureuse n'était pas toujours suffisamment développée et paraissait soudaine.

Un autre point qui m'a dérangé dans ce livre, c'est que les informations sont assez troubles. Parfois on en est submergé, mais on ne comprend pas pour autant, comme si l'auteur s'attendait à ce qu'on devine ce qu'elles signifient. Puis comme je l'ai dit plus haut, la première partie du roman m'a semblé longue, et il m'a fallu plus de 200 pages pour parvenir enfin à accrocher. M'arrêter pour lire autre chose ne m'a même pas dérangé tellement je n'étais pas prise dans l'histoire.  

Venons-en aux points positifs. Margaret Stohl a un super style d'écriture, c'est juste dommage que certains éléments de son intrigue ne soient pas bien exploités.
J'ai aussi été séduite par l'histoire de base des icônes.
Et enfin, même si la première partie était à la traîne, il se passe plus de choses plus tard, et les 100 dernières pages se lisent très vite.

En fait, ce 1er tome ressemble un peu (de mon point de vue) à un simple tome introducteur, ce qui pourrait expliquer les longueurs du début.

En tout cas, même si ce roman n'est pas mauvais, j'ai tout de même été un peu déçue. Peut-être que mon attente était trop grande parce que je connaissais déjà l'auteure par la saga « 16 lunes ». J'espère que le 2e tome sera meilleur (j'ai suffisamment apprécié pour envisager de lire le tome 2), car sinon je ne pense pas que j'irai au bout de cette saga. Donc je reste un peu sur ma faim.

Note : 2,75/5

Je me faisais une vraie joie de lire ce roman de Margaret Stohl, co-auteur d'une saga que j'ai énormément aimée: Chroniques des Enchanteurs. Mais je trouve que le duo Garcia/Stohl est bien meilleur que le solo.

Certes, les idées sont excellentes, et tout le monde qui est peint est fantastique. Horrible, terrible, mais hallucinant. Les Icônes, les Enfants-Icônes. Tout est super. Mais l'écriture est maladroite, les événements sont prévisibles, et la fin est dix fois trop facile. Sérieusement, tout ça pour ça ? Quel dommage, nous avons une invasion extra-terrestre grandiose et super organisée, et il suffit juste de « ça » pour tout arrêter ? J'ai été déçue par cette fin, car vraiment je m'attendais à quelque chose d'un peu plus construit et réfléchi. Bref, un avis vraiment mitigé, et une légère déception...