ZAZIE DANS LE MÉTRO de Raymond Queneau
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ZAZIE DANS LE MÉTRO de Raymond Queneau
Ven 1 Fév 2013 - 18:17
Résumé :
Zazie, déclare Gabriel en prenant un air majestueux trouvé sans peine dans son répertoire, si ça te plaît de voir vraiment les Invalides et le tombeau véritable du vrai Napoléon, je t'y conduirai. - Napoléon mon cul, réplique Zazie. Il m'intéresse pas du tout, cet enflé, avec son chapeau à la con. - Qu'est-ce qui t'intéresse alors ? Zazie ne répond pas. - Oui, dit Charles avec une gentillesse inattendue, qu'est-ce qui t'intéresse ? - Le métro.
Auteur : Raymond Queneau
Éditions (collection) : Gallimard (Folio Plus classiques)
345 pages
5,30 €
Éditions (collection) : Gallimard (Folio Plus classiques)
345 pages
5,30 €
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Re: ZAZIE DANS LE MÉTRO de Raymond Queneau
Ven 1 Fév 2013 - 18:20
Mon avis :
Sceptique. Voilà très exactement quel fut mon état d'esprit lorsque j'appris en mai dernier que nous étudierions cette année ce monument de la littérature d'après guerre. Bien que n'ayant jamais lu de Queneau, je n'ignorais pas que sa notoriété se fondait et se fonde aujourd'hui encore sur un sens du style disons plutôt... décapant. Une plume qui suscite chez le lecteur soit un sentiment de rejet que je qualifierai de quasi immédiat, soit un engouement de ceux qui ne se comprennent qu'après coup, lorsque l’œuvre a été analysée plus en profondeur. J'avoue donc que les premiers chapitres m'ont quelque peu déconcerté, voire même profondément choqué, adorateur de notre belle langue française que je suis... Et puis, au fil des pages (mais surtout rétrospectivement), mon intérêt pour cette lecture n'a cessé de grandir, pour finalement me laisser en bouche un agréable arrière-goût de sucré. Car Zazie dans le métro n'est pas une œuvre dont on s'abreuve comme on ingurgiterait un alcool quelconque ; elle est un peu comme un grand crû qu'il convient de garder en bouche un certain temps, si l'on souhaite en apprécier tous les arômes, mais aussi en percer tous les secrets (si tant est qu'une telle chose soit possible). Coup de rétro sur un monument qui m'a fait reconsidérer nombre de principes que je pensais nécessaires à la bonne qualité d'un récit.
Première page. Première ligne. Premier mot.
« Doukipudonktan »
Dès le début, Queneau plonge le lecteur dans la perplexité la plus totale. Comment ne pas être dubitatif devant un tel style ? Comment ne pas douter de la bonne santé mentale des éminents diplômés de Lettres à l'origine du programme de littérature ? Les pages défilent les unes après les autres, toutes emplies des fantaisies les plus improbables, et la perplexité laisse peu à peu place à une question que tout bon lecteur se pose lorsqu'il bouquine un livre : que me raconte cette histoire ? Où l'auteur veut-il m'emmener ? Avec Zazie, la réponse n'est pas toute simple. Les hypothèses fusent, toutes plus loufoques les unes que les autres, mais aucune ne parvient à véritablement prendre le dessus. Et puis survient ce passage :
« Paris n’est qu’un songe, Gabriel n’est qu’un rêve (charmant), Zazie le songe d’un rêve (ou d’un cauchemar) et toute cette histoire le songe d’un songe, le rêve d’un rêve, à peine plus qu’un délire tapé à la machine par un romancier idiot. »
Alors seulement, tout s'éclaire. On se laisse délicieusement bercer par le récit de la petite Zazie, qui déambule avec ses compagnons dans un Paris qui semble n'être qu'un vaste terrain de jeu. On se laisse surprendre par cette histoire, par ses bizarreries et son burlesque délirant. Un rire nous échappe. Et puis d'autres encore. Comme ça, sans qu'on ne se pose plus de questions. Viendra bien sûr le temps de la réflexion. Mais pas maintenant. Pour le moment, on savoure. Et ça nous suffit.
La lecture de Zazie, c'est un peu comme ça. Je pourrai " m'essprimé " des pages et des pages sur les éléments qui m'ont fait reconsidérer cette œuvre dans son entièreté, mais je ne saurai retranscrire avec les mots de notre langue française (du moins telle que nous la connaissons) toute la force novatrice de ce roman. Et comme je ne me sens pas capable de vous " l'esspliqué " dans ce style si cher à Queneau, je me contenterai de vous dire qu'il s'agit sans aucun doute du livre le plus original et le plus singulier que j'aie lu de toute ma vie.
Un livre qui conviendra tout particulièrement à ceux qui sont en quête d'une véritable réflexion sur ce que doit être la langue, et plus généralement un récit. Mais Zazie, c'est aussi et surtout une histoire truculente et touchante, qui nous conte les premiers pas d'une gamine dans un monde d'adultes qui ne cessera de la décevoir. Une lecture qui a donc ébranlé les codes auxquels je m'étais habitué, mais que j'ai tout de même adoré ! Et je pense que je vais m'arrêter ici. Car comme dirait Laverdure, « je cause, je cause, c’est tout ce que je sais faire ».
Coup de cœur !
Re: ZAZIE DANS LE MÉTRO de Raymond Queneau
Lun 4 Fév 2013 - 14:34
Je vais me lancer dans cette lecture car j'ai une lycéenne à mon travail qui doit le lire dans le cadre du BAC L et de l'épreuve de littérature. Je vais l'accompagner dans cette lecture pour la motiver, en espérant être séduite....
Re: ZAZIE DANS LE MÉTRO de Raymond Queneau
Ven 29 Mar 2013 - 10:38
J'ai tout simplement détesté cette lecture, j'ai mis presque 2 mois à le lire (en parallèle avec d'autres livres).
Pour moi il n'avait ni queue ni tête. La lecture fut plus que difficile avec cet argot partout et ces mot inventé.
En bred je n'ai pas été séduite par cette création. Ce livre m'a fait el même effet ue Nadja d'André Breton qui était une oeuvre imposée au BAC L en 2004. Cette année avec Zazie ils ne leur ont pas fait de cadeaux aux bacheliers!
Un livre culte selon beaucoup mais la magie n'a pas fonctionnée sur moi.
Ma note : 0/5
P-S : peut-être est-ce cela un chef-d'oeuvre? On adore ou on déteste...
Pour moi il n'avait ni queue ni tête. La lecture fut plus que difficile avec cet argot partout et ces mot inventé.
En bred je n'ai pas été séduite par cette création. Ce livre m'a fait el même effet ue Nadja d'André Breton qui était une oeuvre imposée au BAC L en 2004. Cette année avec Zazie ils ne leur ont pas fait de cadeaux aux bacheliers!
Un livre culte selon beaucoup mais la magie n'a pas fonctionnée sur moi.
Ma note : 0/5
P-S : peut-être est-ce cela un chef-d'oeuvre? On adore ou on déteste...
Re: ZAZIE DANS LE MÉTRO de Raymond Queneau
Mer 26 Fév 2014 - 19:06
Je suis assez abasourdie par ce que j’ai lu… Je faisais une très drôle et belle rencontre, celle de Zazie. Le premier tiers envisageait une sacrée histoire et de la folie pure. La langue française est triturée dans tous les sens, et j’ai souri ou ri en comprenant le sens réel de certains mots « revisités ». Mais j’ai finalement vite déchanté. La vitesse avec laquelle les choses s’installent au début est en réalité tout ce qui va se passer. Le reste stagne, ce sont des dialogues trop vite enchaînés, avec le jargon à déchiffrer sans cesse. L’affluence de (trop de) protagonistes est là, et j’ai fini par en perdre le fil.
Passé le premier tiers, tout le reste ne fut que déception. Bien que le style d’écriture soit rare et ajoute une bonne touche d’humour, quelque peu grossier certes mais pas forcément choquant, le reste est un enchaînement de… pas grand-chose. Moi qui voulais le lire depuis une dizaine d’années, j’en ressors avec aucun sentiment positif.
Zazie ? Oui on parle d’elle, mais elle est le centre de l’histoire principalement au début. Après… elle devient trop secondaire et c’est assez étonnant. On va dire qu’elle rassemble tous les personnages. Tout se brode autour d’elle. Mais elle n’est pas le personnage le plus représentatif du roman. D’ailleurs, il n’y en a aucun.
Le métro ? En grève tout le long du roman, il ne fait quasi jamais apparition dans le texte. Au début, à la fin, et voilà.
Zazie dans le métro ? Oui, on peut dire aux premières pages du livre et aux toutes dernières, mais je ne vois pas du tout en quoi le titre peut être un tantinet représentatif de l’histoire. Je m’attendais vraiment à tout autre chose.
Et les quelques dernières pages… Un dénouement pas convaincant du tout. Je suis totalement passée à côté de cette lecture…
Ma note : 1,5/5
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