LE DIEU OISEAU d'Aurélie Wellenstein
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LE DIEU OISEAU d'Aurélie Wellenstein
Ven 27 Mar 2020 - 10:52
Résumé
Un récit psychologique sombre et violent sur le traumatisme, la résilience, la vengeance. Un roman initiatique magistral.
Une île. Dix clans. Tous les dix ans, une compétition détermine quel clan va dominer l’île pour la décennie à venir. Les perdants subiront la tradition du « banquet » : une journée d’orgie où les vainqueurs peuvent réduire en esclavage, tuer, violer, et même dévorer leurs adversaires.
Il y a dix ans, Faolan, fils du chef de clan déchu, a assisté au massacre de sa famille. Sauvé par le fils du chef victorieux, Torok, il est depuis lors son esclave et doit subir ses fantaisies perverses.
Enfin, la nouvelle compétition est sur le point de commencer. L’occasion pour Faolan de prendre sa revanche.
Sa vengeance aura-t-elle le goût du sang ?
336 pages
29 mars 2018
16,90 € (grand format)
11,99 (format numérique)
SCRINEO
29 mars 2018
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Re: LE DIEU OISEAU d'Aurélie Wellenstein
Ven 27 Mar 2020 - 17:53
Un dépaysement total pour ce roman qui nous plonge dans une société tribale assez violente. On suit particulièrement un jeune individu Faolan, esclave attribué au fils du chef du clan vainqueur lors du dernier affrontement.
Cet adolescent ne vit que pour affronter son jeune maître lors de la prochaine compétition qui donnera le pouvoir à la tribu dont se prévaudra le prétendant.
Tout est vu du point de vue de Faolan qui ne connait que son jeune maître et ce qu'il veut bien lui dire. Un maître cruel et sadique, ce qui attise l'envie de vengeance de Faolan. C'est un roman assez sombre, je l'ai trouvé anxiogène et bien que assez court, 344 pages, j'ai dû le lire en plusieurs fois. l''écriture est immersive, elle file, elle est vive et on est pris dans une espèce de course jusqu'à l'épreuve finale. J'ai bien aimé aussi le côté assez descriptif, mais bref, de la nature, comme une redécouverte. Je m'attendais à une fin plus spectaculaire mais c'était une fin plus juste. Une auteure que je ne connaissais pas, que j'ai appréciée mais j'avoue que le côté tragique et ténébreux m'a un peu angoissé.
Cet adolescent ne vit que pour affronter son jeune maître lors de la prochaine compétition qui donnera le pouvoir à la tribu dont se prévaudra le prétendant.
Tout est vu du point de vue de Faolan qui ne connait que son jeune maître et ce qu'il veut bien lui dire. Un maître cruel et sadique, ce qui attise l'envie de vengeance de Faolan. C'est un roman assez sombre, je l'ai trouvé anxiogène et bien que assez court, 344 pages, j'ai dû le lire en plusieurs fois. l''écriture est immersive, elle file, elle est vive et on est pris dans une espèce de course jusqu'à l'épreuve finale. J'ai bien aimé aussi le côté assez descriptif, mais bref, de la nature, comme une redécouverte. Je m'attendais à une fin plus spectaculaire mais c'était une fin plus juste. Une auteure que je ne connaissais pas, que j'ai appréciée mais j'avoue que le côté tragique et ténébreux m'a un peu angoissé.
Re: LE DIEU OISEAU d'Aurélie Wellenstein
Mar 2 Juin 2020 - 18:22
- Spoiler:
- Un livre assez dur mais prenant.
Nous suivons Faolan, un homme réduit en esclavage dès son plus jeune âge par Torok, le fils du clan vainqueur de la compétition de l'Homme-Oiseau. Sa famille a été massacrée lors du banquet final de l'Oeuf d'Or, sa mère et sa soeur ont été violées et tout le monde a été mangé.
Il s'est alors promis de remporter cette compétition qui se déroule tout les 10 ans et de changer ces traditions barbares.
Pour cela il devra participer aux épreuves qualificatives qui désignera le représentant de chaque clan qui aura le droit de participer à l'ultime épreuve sur l'île de l'Homme-oiseau.
Dès lors ses choix et ses actes ne seront plus que le conséquences de ces épreuves, en dépit de toutes ses convictions.
Ici nous avons le droit à un récit assez glauque, dur et difficile à imaginer.
La perversité de Torok et la docilité de Faolan sont assez perturbante. En général, des scènes comme cela on n'en voit pas en Fantasy. L'auteure ici n'est pas avare de descriptions choquantes, les scènes sont tout de même assez faciles à imaginer tellement l'auteure nous mets dedans.
C'est d'ailleurs le premier livre d'Aurélie Welleinstein que je lis et je dois dire qu'en dépit de la cruauté du récit, ce livre ne m'a pas forcément marqué. Certes les évènements s'enchaînent, les actions qui se déroulent tout au long de la quête nous maintiennent en haleine tout au long du livre, on se demande qui de Faolan ou de Torok va remporter l'épreuve. Sauf que je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, même les personnages secondaires ne m'ont pas fais rêver.
De plus, la fin a eu un goût d'inachevée pour moi, il me manquai vraiment ce petit quelque chose.
Ce livre n'est pas à mettre dans les mains de plus jeune, le récit est violent, trash et très pervers. A travers les épreuves de la quête, nous pouvons voir le côté le plus noir et le plus cruel de l'être humain, que ce que l'on est capable de faire quand des croyances barbares sont ancrées dans les cultures et que l'on se doit de répéter au fil des siècles.
Je dirai tout de même que c'est un bon livre, et qu'il est à lire au moins pour comprendre le vrai fond de l'histoire.
- MaddyMODÉRATRICE DU FORUM
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Re: LE DIEU OISEAU d'Aurélie Wellenstein
Dim 28 Mar 2021 - 17:42
Mon avis :
Ayant lu « Les loups chantants » de la même auteure, je m’attendais à avoir le cerveau retourné et à, à la fois, rester sur ma faim et adorer ce livre, tout en y trouvant une réflexion caché sur quelque chose, et bien en refermant le livre, je coche toutes les cases !
Dans ce roman, on se retrouve embarqué dans une histoire extrêmement sombre et glauque, sur fond de cannibalisme, viols, maltraitances physiques et psychologiques et violences pures et simples.
Mais personnellement, j’y ai vu quelque chose de bien plus profond, une réflexion sur les traumatismes et les victimes : quand on se fait asservir, que l’on subit toute sorte de maltraitances, physiques ou psychologiques, pendant des années, lorsqu’on se libère enfin de son bourreau, est-on vraiment libre ou est-on finalement toujours lié à lui d’une manière malsaine et destructrice ? Quand on subit les pires horreurs pendant des années, lorsqu’enfin on peut prendre sa vie en main, notre souffrance n’est-elle pas trop violente pour pouvoir vivre normalement, sans avoir la pulsion de faire souffrir quelqu’un d’autre pour en décharger ? La mal et la douleur engendrent-ils toujours le mal et la douleur, ou est-il toujours possible de s’en remettre, de s’en sortir, je n’irais pas jusque dire sans blessures, mais au moins peut-on recommencer à vivre normalement sans voir planer au-dessus de nous toutes ces années de souffrances ?
Faolan est plongé tête la première dans tous ces questionnements lorsqu’arrive enfin le jour où il peut se venger de ceux qui ont massacré sa famille dix ans plus tôt. Et malheureusement, il ne fera que s’y noyer une bonne partie du livre (pour ne pas dire tout le livre, avec un paroxysme dans le dernier quart du livre, et enfin le changement pour les toutes dernières pages, qui redonne un peu espoir). Il pensait se débarrasser enfin de son tortionnaire en l’éliminant de sa vie (sans spoiler), mais c’est le contraire, il se retrouve littéralement hanter par Torok. Et en le voyant se perdre et évoluer sur la mauvaise pente tout le long du livre sous l’influence de « Torok », on se demande s’il est littéralement hanté par Torok à cause de la façon dont il s’en est « libéré » (car Torok lui avait dit, quand il pensait encore le vaincre, qu’il serait ainsi « éternellement ensemble »), ou s’il choisit de donner à ses pires pensées et réflexions, à ses pires penchants, le visage de son ancien maître, car trop dur pour lui de s’avouer la noirceur qui est en lui, il préfère « blâmer » l’autre.
Lorsqu’enfin il embrasse sa noirceur et se laisse gagner par la violence et la toute-puissance (illusoire) qu’elle lui donne, il est finalement rattrapé par l’autre facette de sa personnalité, celle qui s’était juré, et qui lui avait fait promettre à d’autres, de ne pas perpétuer les horreurs traditionnellement perpétuées par les vainqueurs.
Le livre se termine finalement sur une note d’espoir, même si elle peut décevoir par sa teneur.
J’ai vraiment beaucoup aimé, et peut-être que je réfléchis trop en lisant, et que d’autres trouveront que ce que je trouve dans ce livre n’a rien à voir et qu’il s’agit « juste » d’une fantasy très violente et très gore, mais je persiste à y voir une profonde réflexion sur les traumatismes et le devenir psychologique des victimes de traumatismes.
Ma note : 4.5/5
Ayant lu « Les loups chantants » de la même auteure, je m’attendais à avoir le cerveau retourné et à, à la fois, rester sur ma faim et adorer ce livre, tout en y trouvant une réflexion caché sur quelque chose, et bien en refermant le livre, je coche toutes les cases !
Dans ce roman, on se retrouve embarqué dans une histoire extrêmement sombre et glauque, sur fond de cannibalisme, viols, maltraitances physiques et psychologiques et violences pures et simples.
Mais personnellement, j’y ai vu quelque chose de bien plus profond, une réflexion sur les traumatismes et les victimes : quand on se fait asservir, que l’on subit toute sorte de maltraitances, physiques ou psychologiques, pendant des années, lorsqu’on se libère enfin de son bourreau, est-on vraiment libre ou est-on finalement toujours lié à lui d’une manière malsaine et destructrice ? Quand on subit les pires horreurs pendant des années, lorsqu’enfin on peut prendre sa vie en main, notre souffrance n’est-elle pas trop violente pour pouvoir vivre normalement, sans avoir la pulsion de faire souffrir quelqu’un d’autre pour en décharger ? La mal et la douleur engendrent-ils toujours le mal et la douleur, ou est-il toujours possible de s’en remettre, de s’en sortir, je n’irais pas jusque dire sans blessures, mais au moins peut-on recommencer à vivre normalement sans voir planer au-dessus de nous toutes ces années de souffrances ?
Faolan est plongé tête la première dans tous ces questionnements lorsqu’arrive enfin le jour où il peut se venger de ceux qui ont massacré sa famille dix ans plus tôt. Et malheureusement, il ne fera que s’y noyer une bonne partie du livre (pour ne pas dire tout le livre, avec un paroxysme dans le dernier quart du livre, et enfin le changement pour les toutes dernières pages, qui redonne un peu espoir). Il pensait se débarrasser enfin de son tortionnaire en l’éliminant de sa vie (sans spoiler), mais c’est le contraire, il se retrouve littéralement hanter par Torok. Et en le voyant se perdre et évoluer sur la mauvaise pente tout le long du livre sous l’influence de « Torok », on se demande s’il est littéralement hanté par Torok à cause de la façon dont il s’en est « libéré » (car Torok lui avait dit, quand il pensait encore le vaincre, qu’il serait ainsi « éternellement ensemble »), ou s’il choisit de donner à ses pires pensées et réflexions, à ses pires penchants, le visage de son ancien maître, car trop dur pour lui de s’avouer la noirceur qui est en lui, il préfère « blâmer » l’autre.
Lorsqu’enfin il embrasse sa noirceur et se laisse gagner par la violence et la toute-puissance (illusoire) qu’elle lui donne, il est finalement rattrapé par l’autre facette de sa personnalité, celle qui s’était juré, et qui lui avait fait promettre à d’autres, de ne pas perpétuer les horreurs traditionnellement perpétuées par les vainqueurs.
Le livre se termine finalement sur une note d’espoir, même si elle peut décevoir par sa teneur.
J’ai vraiment beaucoup aimé, et peut-être que je réfléchis trop en lisant, et que d’autres trouveront que ce que je trouve dans ce livre n’a rien à voir et qu’il s’agit « juste » d’une fantasy très violente et très gore, mais je persiste à y voir une profonde réflexion sur les traumatismes et le devenir psychologique des victimes de traumatismes.
Ma note : 4.5/5
Re: LE DIEU OISEAU d'Aurélie Wellenstein
Mer 31 Mar 2021 - 12:20
Je ne l'ai pas lu mais, effectivement, c'est la première fois que je vois ce genre de thèmes abordés en Fantasy, surtout de façon si trash. Et avec vos avis, je suis partagée entre curiosité de le lire aussi et répugnance. Parce que pour avoir déjà lu du trash, je suis pas sûre d'avoir envie de retenter l'expérience
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