LA CONTREBASSE de Patrick Suskind

Mon avis: J'aime beaucoup les romans de Patrick Suskind, qui ont souvent pour point commun de nous placer dans la tête d'une personne, disons le, une personne "dérangée". Le parfum, nous place dans la tête d'un tueur en série, le pigeon, devant un trouble anxieux envahissant. La contrebasse nous place devant une bipolarité singulière, la grande ambivalence que nourrit un homme pour son art. Le personnage principal va d'abord nous narrer la perfection de son instrument, de sa passion puis dans son monologue va commencer à nous dépeindre ses rancœurs, ses désillusions, et même son dégout face à l'instrument qui a modelé sa vie. Au niveau psychologique, je trouve ce roman super intéressant. Il exploite à l'extrême les sentiments incohérents que peut avoir envers beaucoup de choses, notre travail qu'on aime, mais quand même il nous pèse, nos enfants, on les chérit mais quand ils sont à l'école on est content aussi, etc, etc... Ce roman s'adresse d'abord aux mélomanes. Il peut être lui par des personnes qui ne connaissent rien à la musique, mais certains passages sont sans doute plus ardus. Les termes utilisés sont assez précis et peuvent paraitre barbares.
Le roman se lit vite, il est court et on est assez vite pris par le discours du personnage. L'écriture est agréable. Il n'y a aucune action, juste une lente évolution vers une début de folie. J'ai beaucoup aimé ce roman et je le conseille, il est parfait pour un trajet en train ou pour une lecture facile sur la plage.

Ma note : 4/5