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LES FLEURS DU MAL de Charles Baudelaire
Ven 20 Jan 2012 - 19:26
Résumé
Moi, mon âme est fêlée ", disait Beaudelaire, le cœur serré d'angoisse.
Le mal, la laideur et la bêtise l'oppressaient. Il lutta par le rêve et l'ironie. Fermant ses volets, il appareille vers un monde enivrant où les parfums, les couleurs et les sons se répondent. Il construit, au-delà des mers, de féeriques palais peuplés de femmes voluptueuses et de chats mystérieux. Il descend en enfer pour y chercher des fleurs. Du mal, il extrait la beauté et de l'incessant malheur les minutes heureuses. Condamné en 1857 pour outrage à la morale publique, le poète répondit qu'il n'avait pu écrire autrement " un livre destiné à représenter l'agitation de l'esprit dans le mal ".
Au-delà du bien et du mal, il y a le beau : Beaudelaire nous l'a donné en des vers inoubliables.
286 pages
1857
2,85 €
EDITIONS LE LIVRE DE POCHE
1857
2,85 €
EDITIONS LE LIVRE DE POCHE
Re: LES FLEURS DU MAL de Charles Baudelaire
Ven 20 Jan 2012 - 19:29
Mon avis:
Le recueil au titre usé et abusé (et Pascal Obispo n’est pas le moins mauvais…) est pourtant un chef-d’œuvre d’organisation et de travail. Du tiraillement entre spleen et idéal à l’ailleurs, en passant par l’ivresse, la débauche et les débris humains, le trajet en est très net. J’aime les invectives à Satan comme provocation. J’aime la modernité d’un poète du bitume allié à la régularité d’un sonnet traditionnel. J’aime « Le Chat », griffes acérées sous une patte de velours. J’aime me rappeler la profondeur du Spleen, les affres de la dépression physique. J'aime cette "Charogne", chef d'oeuvre de cruauté envers la femme déclamée dans une langue ciselée comme un bijou et avec une politesse insupportable. Ce seul mot, « spleen », a été bien trop usé. Rendons-lui son vrai sens, et prenez cinq minutes pour essayer de comprendre l’intensité de ces mots :
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l’horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits
Ma note: 5/5
Re: LES FLEURS DU MAL de Charles Baudelaire
Sam 21 Jan 2012 - 9:52
Comment passer à côté du fondement même d'un mouvement qui a eu des répercussions jusqu'à ce jour ?
Les fleurs du mal sont un reflet de folie intérieure mêlée de mélancolie et de génie. Citer un seul poème serait impossible. Citer un seul mouvement actuel qui en ait été inspiré serait aussi difficile. Il y en aurait trop.
Le spleen, c'est la folie romantique de l'artiste qui se meurt. Le spleen, c'est l'oeuvre marquante de ma jeunesse, celle qui m'a influencée jusqu'à ce jour.
Si vous ne connaissez pas, n'hésitez pas une seconde.
Les fleurs du mal sont un reflet de folie intérieure mêlée de mélancolie et de génie. Citer un seul poème serait impossible. Citer un seul mouvement actuel qui en ait été inspiré serait aussi difficile. Il y en aurait trop.
Le spleen, c'est la folie romantique de l'artiste qui se meurt. Le spleen, c'est l'oeuvre marquante de ma jeunesse, celle qui m'a influencée jusqu'à ce jour.
Si vous ne connaissez pas, n'hésitez pas une seconde.
- InvitéInvité
Re: LES FLEURS DU MAL de Charles Baudelaire
Lun 21 Mai 2012 - 22:11
Je pence que le faite que le mot "spleen" n'est pas de réel traduction n'est pas plus mal . Ça laisse un charme a la poésie Baudelairienne .
Mon poème préféré est " L'Albatros " . Je trouve que l'image métaphorique de l'oiseau mal aimé est très belle & très forte ( Même si Baudelaire n'est pas l'inventeur de se principe )
J’apprécie également beaucoup la construction du recueil c'est à dire de la naissance "Bénédiction" jusqu’à la mort "Le voyage" .
Par contre , je trouve sa dommage que l'auteur s'acharne tant sur les femmes rien que le titre oxymorique et méthaphorique "Les fleurs du mal " qui selon moi une représentation d'une rose ( belle mais piquante ) C'est grosso modo la représentation des femmes dans la vison de Baudelaire . Et puis même dans le recueil tout les poème qui sont en fait des blâme ! Exemple divers : "La muse malade ";"la muse vénal" ; "le masque "; "la chevelure "
Pour conclure je dirais que Baudelaire a une très belle plume au point qu 'il en dépasse son maître & inspirateur Pétrarque . Juste dommage que les sujet ne soit pas un peu plus variés !
Mon poème préféré est " L'Albatros " . Je trouve que l'image métaphorique de l'oiseau mal aimé est très belle & très forte ( Même si Baudelaire n'est pas l'inventeur de se principe )
J’apprécie également beaucoup la construction du recueil c'est à dire de la naissance "Bénédiction" jusqu’à la mort "Le voyage" .
Par contre , je trouve sa dommage que l'auteur s'acharne tant sur les femmes rien que le titre oxymorique et méthaphorique "Les fleurs du mal " qui selon moi une représentation d'une rose ( belle mais piquante ) C'est grosso modo la représentation des femmes dans la vison de Baudelaire . Et puis même dans le recueil tout les poème qui sont en fait des blâme ! Exemple divers : "La muse malade ";"la muse vénal" ; "le masque "; "la chevelure "
Pour conclure je dirais que Baudelaire a une très belle plume au point qu 'il en dépasse son maître & inspirateur Pétrarque . Juste dommage que les sujet ne soit pas un peu plus variés !
Re: LES FLEURS DU MAL de Charles Baudelaire
Lun 21 Mai 2012 - 22:25
Jooy_lilia a écrit:
Par contre , je trouve sa dommage que l'auteur s'acharne tant sur les femmes rien que le titre oxymorique et méthaphorique "Les fleurs du mal " qui selon moi une représentation d'une rose ( belle mais piquante ) C'est grosso modo la représentation des femmes dans la vison de Baudelaire . Et puis même dans le recueil tout les poème qui sont en fait des blâme ! Exemple divers : "La muse malade ";"la muse vénal" ; "le masque "; "la chevelure "
Pour conclure je dirais que Baudelaire a une très belle plume au point qu 'il en dépasse son maître & inspirateur Pétrarque . Juste dommage que les sujet ne soit pas un peu plus variés !
"La Chevelure" est un éloge de la femme, comme "Parfum exotique" d'ailleurs. J'avoue ne pas bien te suivre quand tu parles de blâme... Certes, il a écrit des choses très misogynes, mais connaissant sa vie, ça n'a rien de surprenant.
Quant à son maître Pétrarque, là aussi j'aimerai bien que tu m'expliques. Comment Baudelaire peut-il avoir pour maître un poète qui a vécu cinq cent ans avant lui? Inspirateur à la limite mais sur quel sujet?
- InvitéInvité
Re: LES FLEURS DU MAL de Charles Baudelaire
Mar 22 Mai 2012 - 10:15
J'était sur que la chevelure était un blame ( il faudrat que je relise ça )
Blâme puisque les femme sont représente comme quelque chose " mal " .Aprés moi je pence que il était le seul fautif de ce qui a peu lui arriver ( le fait qu'il soit libertin et le fait qu'il est contracté une maladie )
Quand a Pétrarque : c'est celui qui définiras le sonnet et c'est grâce a lui que Baudelaire connaîtras cette forme fixe ( dont la principale caractéristique est de parlé des femmes ) vu que c'est lui qu'il l'as rendu célèbre quelque siècle avant
Blâme puisque les femme sont représente comme quelque chose " mal " .Aprés moi je pence que il était le seul fautif de ce qui a peu lui arriver ( le fait qu'il soit libertin et le fait qu'il est contracté une maladie )
Quand a Pétrarque : c'est celui qui définiras le sonnet et c'est grâce a lui que Baudelaire connaîtras cette forme fixe ( dont la principale caractéristique est de parlé des femmes ) vu que c'est lui qu'il l'as rendu célèbre quelque siècle avant
Re: LES FLEURS DU MAL de Charles Baudelaire
Mar 22 Mai 2012 - 19:01
Le seul fautif? de s'être fait "oublier" par sa mère après son remariage à l'âge de 7 ans puis mis en pension à 10 ans? de s'être fait trahir et plaquer par Marie Daubrun? Je ne vois toujours pas bien....
Pétrarque a défini le sonnet? Il me semblait que c'était plutôt Boileau qui avait signé l'Art Poétique où est défini le sonnet français.
Pétrarque a défini le sonnet? Il me semblait que c'était plutôt Boileau qui avait signé l'Art Poétique où est défini le sonnet français.
- InvitéInvité
Re: LES FLEURS DU MAL de Charles Baudelaire
Ven 25 Mai 2012 - 9:07
Fautif parce que personne ne l'a obliger a aller voir les fille de joi ( ce qui au passage causeras sa mort )
Et sans Pétrarque le sonnet ne serais même pas connu aujourd'hui !
Et sans Pétrarque le sonnet ne serais même pas connu aujourd'hui !
- LittlepadfootPlume de cashmere
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Re: LES FLEURS DU MAL de Charles Baudelaire
Lun 15 Juil 2013 - 0:21
Les Fleurs du Mal, rien que le nom du recueil amène à réfléchir par sa contradiction, un véritable oxymore ! Ce recueil est une entité du mouvement symboliste et un chef d'oeuvre qui fut tellement controversé !
Une poésie nouvelle, où Baudelaire est en proie au mal, et s'échoue à s'élever par l'amour, l'exotisme ou l'ivresse. A l'époque, il fut condamnée pour immoralité, en évoquant trop le corps féminin et notamment à cause des poèmes où il parle de Jeanne Duval, son amante métisse. Des poèmes qui furent censurés par le passé sont maintenant des perles de la poésie baudelairienne. Dans ce voyage aux Enfers, le poète remet son salut à la création poétique, il joue avec les rythmes de la poésie versifiée.
Certaines perles stylistiques ont dû me passer au-dessus de la tête, il faudrait passer des heures pour chercher le sens profond de chaque poème de ce génie...
J'ai retenu des perles comme la célèbre Charogne et L’albatros, à l'image des poètes maudits... J'ai beaucoup apprécié La Chevelure également
"[...] Je plongerai ma tête amoureuse d'ivresse
Dans ce noir océan où l'autre est enfermé ;
Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver, ô féconde paresse,
Infinis bercements du loisir embaumé !
Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous me rendez l'azur du ciel immense et rond ;
Sur les bords duvetés de vos mèches tordues
Je m'enivre ardemment des senteurs confondues
De l'huile de coco, du musc et du goudron.
Longtemps ! toujours ! ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir,
Afin qu'à mon désir tu ne sois jamais sourde !
N'es-tu pas l'oasis où je rêve, et la gourde
Où je hume à longs traits le vin du souvenir ?"
4/5
Re: LES FLEURS DU MAL de Charles Baudelaire
Mer 12 Mar 2014 - 17:37
Cela faisait un moment que je voulais lire Baudelaire, un moment que j'avais envie de poséie, de lire un véritable recueil afin de me forger mon propre avis, de me plonger dans un univers complètement différent de ce que je peux habituellement lire, comme de la fantasy, dystopie, ou lecture jeunesse. Je voulais quelque chose de concret, de changé, de réel, une vraie inspiration mise sur papier, de vraies idées, de véritables sentiments tirés du quotidien ou des profondeurs de l'enfer, en l'occurrence. Je voulais des références, du voyage, quelque chose qui attise la flamme de l'émotion, le coeur, qui prend par les tripes, qui laisse le cerveau de coté et nous emmène loin sans même qu'on s'en aperçoive. Or, je savais qu'en m'essayant à cette lecture j'éprouverai un sentiment de ce genre, et je n'ai pas été déçue.
J'ai donc été heureuse de me plonger dans ce classique O combien célèbre, et il s'avère que cette lecture s'est révélée pleine de surprises. J'ai adoré les différents thèmes aordés, qu'ils soient sombres et morbides ou heureux et bienveillants. Car en effet Baudelaire aborde au travers de ses vers toutes sortes de thèmes et ce qui fait leur originalité c'est qu'ils sont des thèmes que l'on retrouve dans la vie quotidienne : le vin, l'ivresse et l'adultère par exemple, témoignent de ce qu'on peut retrouver dans la vraie vie. La femme séductrice, belle, pleine d'attouts et imposantes est décrite. La femme mauvaise qui aime l'argent et qui manipule est étudiée de près, tout comme celle que l'on aime, que l'on chérit et qui sait être tendre et aimer. Baudelaire parle des femmes, mystère immense pour les hommes depuis la création, et en aborde les multiples facettes dans un univers sensuel et érotique, parfois même.
C'est d'ailleurs ce qui plait. Que ce soit dans l'évocation de la mort, de la femme, de l'amour, de la haine, dans son fameux spleen ou dans une effusion de joie... Il n'y a pas de tabous. Tout est évoqué le plus naturellement possible et rend le récit très entraînant. J'imagine que c'est pour cela que la censure lui fut imposée, car en effet, ses poèmes avaient beaucoup touché le public par leur franchise et la non contenance de ses propos. En ce qui me concerne, je trouve que cet aspect rend les poèmes uniques et chacun l'est à sa manière. Ainsi il est difficile d'égaler Baudelaire et le recueil est une expérience unique qu'il fait bon vivre.
J'ai donc beaucoup apprécié cette lecture qui change réellement de tout ce que l'on peut trouver. Originale et toujours dans l'ère du temps à mon goût, elle ne peut que toucher le lecteur. Comment ne pas être entrainé par la force du spleen Baudelairien, face à ce champ lexical infini et ténebreux ? J'ai adoré les références nombreuses et mythologiques, les descentes aux enfers mais aussi les renaissances, l'espoir évoqué par les poèmes, mais aussi la solitude et la fin de la vie. En effet, j'ai trouvé que le recueil, à la manière de la vie, retrace les états d'âme. Amour, haine, joie, tristesse, effusion face à la ville, solitude et désespoir face à la perte... Tout ce à quoi nous devons faire face ou devront un jour avoir à faire face est évoqué. C'est comme un tourbillon, comme si Baudelaire avait décidé de décrire à sa façon ce cycle mystérieux et tous ses aléas. Et pour moi, ce fut beau.
Et si j'avais à le relire, je le ferai, car je reste tout de même persuadée que je n'ai pu à moi seule comprendre la totalité des vers, et que je suis forcément passée à coté de certaines des émotions, de certains des sentiments et des messages que l'auteur a voulu faire passer. Je garde toutefois un plaisir extrême suite à cette lecture que je conseille !
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