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LE CHANT DU DRILLE d'Ayerdhal
Mer 11 Jan 2012 - 13:04
Résumé
Aujourd'hui l'être humain vit 200 ans. Il a depuis longtemps quitté la Terre originelle, essaimé vers des systèmes planétaires lointains, fondé ses colonies et ses lois interstellaires. Aux confins de la fédération Homéocrate, Taheni est une planète vierge et paradisiaque dont l'équilibre écologique est menacé par les installations humaines. Les Drilles, animaux humanoïdes semblables à des lémuriens et doués d'un chant merveilleux, se pressent par milliers aux portes de la ville pour s'y laisser mourir. Lodève, inspectrice générale des Colonies, est dépêchée pour décrypter cette énigme et enquêter sur les corruptions et complots de la petite société tahenite, qui mettent en cause l'ensemble du système homéocrate.
13 NOVEMBRE 2009
18 €
EDITIONS AU DIABLE VAUVERT
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- InvitéInvité
Re: LE CHANT DU DRILLE d'Ayerdhal
Mer 11 Jan 2012 - 21:39
Intrigue : Une inspectrice du département de xénologie de la fédération Homéocrate, Lodève Dalellia, s'interroge sur les circonstances de la disparition de son vieil ami écrivain, Vernang Lyphine. Elle se rend sur la planète Taheni nouvellement colonisée par l'Homme et abritant de mystérieux extra-terrestres, les Drilles. Cette espèce, de nature pacifique et indolente, s'exprime uniquement en Chantant.
C'est un petit bijou que nous avons là. Une écriture élégante et lyrique, un univers nouveau et envoûtant, une intrigue subtile et pleine de rebondissements. Ayerdhal mérite bien les divers Prix qu'il a gagnés. Une seule chose à faire à la fin de la lecture de ce roman, en lire un autre appartenant à ce même univers de la fédération Homéocrate.
Morceaux choisis : "La vallée s'incline doucement vers le lac, mais il est impossible d'accéder aux berges de celui-ci sans traverser la forêt. La forêt ! Tour à tour discrète, haute, épaisse, sombre, lumineuse, vivante ou figée, des milliers d'hectares d'arbres et de buissons bigarrés, des centaines de clairières, de fougeraies, de ruisseaux, des millions de vies anonymes et surprenantes qui cohabitent ou alternent avec un souci d'équilibre que seule la nature sait doser. La forêt, ici, est un émerveillement permanent, un rêve de poète enfin incarné, magnifique à perdre le sens du réel, apaisant jusqu'à l'hypnose et si vaste, si mouvante, que l'ennui en est banni. C'est un cauchemar de névropathe aussi, où la survie tient de l'érudition et l'érudition s'y paie, chèrement ! "
"Les Drilles sont bipèdes, humanoïdes, et par certains aspects, ils nous ressemblent trop. Ils jouent comme des gosses, ils nagent le crawl, ils pèlent certains fruits pour les consommer, ils marchent, s'assoient, s'allongent, dansent et chantent comme nous. Ah ! le Chant ! C'est un envoûtement tel que les chasseurs s'obstruent les conduits auditifs pour se livrer à leurs jeux de massacre. Mais la clé de notre malaise tient en une seule phrase : nous avons peur de provoquer le génocide d'une espèce intelligente et cette peur, ainsi que la honte qui en découle, est présente en chacun de nous, même les pires bouchers, chaque jour, chaque instant."
C'est un petit bijou que nous avons là. Une écriture élégante et lyrique, un univers nouveau et envoûtant, une intrigue subtile et pleine de rebondissements. Ayerdhal mérite bien les divers Prix qu'il a gagnés. Une seule chose à faire à la fin de la lecture de ce roman, en lire un autre appartenant à ce même univers de la fédération Homéocrate.
Morceaux choisis : "La vallée s'incline doucement vers le lac, mais il est impossible d'accéder aux berges de celui-ci sans traverser la forêt. La forêt ! Tour à tour discrète, haute, épaisse, sombre, lumineuse, vivante ou figée, des milliers d'hectares d'arbres et de buissons bigarrés, des centaines de clairières, de fougeraies, de ruisseaux, des millions de vies anonymes et surprenantes qui cohabitent ou alternent avec un souci d'équilibre que seule la nature sait doser. La forêt, ici, est un émerveillement permanent, un rêve de poète enfin incarné, magnifique à perdre le sens du réel, apaisant jusqu'à l'hypnose et si vaste, si mouvante, que l'ennui en est banni. C'est un cauchemar de névropathe aussi, où la survie tient de l'érudition et l'érudition s'y paie, chèrement ! "
"Les Drilles sont bipèdes, humanoïdes, et par certains aspects, ils nous ressemblent trop. Ils jouent comme des gosses, ils nagent le crawl, ils pèlent certains fruits pour les consommer, ils marchent, s'assoient, s'allongent, dansent et chantent comme nous. Ah ! le Chant ! C'est un envoûtement tel que les chasseurs s'obstruent les conduits auditifs pour se livrer à leurs jeux de massacre. Mais la clé de notre malaise tient en une seule phrase : nous avons peur de provoquer le génocide d'une espèce intelligente et cette peur, ainsi que la honte qui en découle, est présente en chacun de nous, même les pires bouchers, chaque jour, chaque instant."
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