THE LADY

Il est toujours difficile de juger un film qui est tiré d’une histoire vraie, et encore plus dans le cas de Aung San Suu Kyi, quand on connait les sacrifices et l’abnégation de cette femme!

Aung San Suu Kyi est connue pour avoir été Prix Nobel de la Paix en 1991, pour son combat contre la Junte Birmane, qui l’assignat à résidence, et l’isolat pendant près de 15 ans pour faire taire sa voix, la voix de la Paix et de la démocratie.

Si, comme je l’ai beaucoup lu dans les critiques, le côté politique est survolé dans ce film, j’ai pourtant tout à fait compris le choix de Luc Besson à ce niveau. Car ce n’est pas un film politique que nous avons là, mais un film autobiographique. L’histoire d’une femme qui veut le meilleur pour son peuple sévèrement réprimé et qui sera soumise à des pressions énormes.
Pas de politique, ou si peu, mais beaucoup d’émotions, ce qui parait parfaitement logique.

J’ai été très touchée par Aung San Suu Kyi, de son surnom Suu. Elle qui ne demandait rien à personne, qui vivait en Angleterre avec son mari et ses enfants, qui ne revient en Birmanie que pour veiller sa mère mourante et qui se retrouve propulsée mascotte du parti démocratique du jour au lendemain.
Michelle Yeoh a parfaitement su restituer les sentiments qui ont du agités cette héroïne.
D’abord obligée, puis bientôt portée par la foi de son peuple en elle, elle passe de la jeune femme intimidé lors de son premier discours à une femme sûre d’elle, et prête à braver les armes pour faire entendre la voix de la Paix et de la non-violence.
Mais si Suu réussie si bien dans son rôle de leader, elle ne serait rien sans son époux, Michael, joué magnifiquement par David Thewlis connu pour son rôle du Professeur Lupin dans Harry Potter.
Car tout le long du film, Suu est portée, encouragée par son époux, qui, obligé de retourner en Angleterre et sans nouvelles de sa femme, va remuer ciel et terre pour faire connaitre la situation de la Birmanie et de Suu, notamment en demandant le Prix Nobel de la Paix à sa femme.
Il mourra d’ailleurs seul, loin de Suu, à qui il interdira de quitter le pays pour le rejoindre dans ses derniers jours, arguant qu’elle a une cause plus grande à défendre.
Il est l’homme de l’ombre, et ce film lui rend un hommage vibrant, et bien mérité!

Quand on sort de ce film, avec beaucoup de larmes, nous sommes submergés par un fort sentiment d’injustice face à ce peuple réprimé, cette femme cernée de tout part, mais surtout, nous sommes admiratifs face à Suu!

Je garde deux images fortes de ce film, magnifique :
La 1ere, quand Suu fait son premier discours, et qu’une foule de près d’un million de personne se réunira malgré l’oppression et l’interdiction de réunion de plus de 5 personnes
Je vous mets là une photo de la vraie Suu, ayant pu découvrir la vraie image de cette scène :


Et surtout, cette image là restera forte dans mon esprit, par la volonté de Suu d’opposer la douceur aux armes, ce qui la rendra encore plus célèbre!


Un film magnifique, donc, dans la même veine que le superbe Hôtel Rwanda