LE PORTRAIT DU MAL de Graham Masterton
- Xaviere33Plume de laine
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Mons
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LE PORTRAIT DU MAL de Graham Masterton
Sam 1 Oct 2011 - 17:57
Résumé
Ils étaient prêts aux pires atrocités pour conserver l'éternelle jeunesse.
Un portrait de douze personnages au visage en décomposition... La toile est l'oeuvre d'un certain Waldegrave, ami d'Oscar Wilde et passionné d'occultisme, mais elle est sans valeur et plutôt médiocre. Alors pourquoi la mystérieuse Cordelia Gray veut-elle à tout prix s'en emparer ? Quel est le secret du portrait ? Qui sont ces douze personnages ? Vincent Pearson, l'actuel propriétaire du tableau, découvre un lien entre cette oeuvre démoniaque et une série de meurtres particulièrement abominables qui secouent la Nouvelle-Angleterre depuis quelques mois.
Le portrait du mal
Graham Masterton
Editions Milady
475 pages
7,00€
Graham Masterton
Editions Milady
475 pages
7,00€
- cesnatPlume de satin
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Re: LE PORTRAIT DU MAL de Graham Masterton
Mar 29 Jan 2013 - 11:43
: C’est le premier roman que je lis de cet auteur d’horreur et épouvante, et je confirme qu’il excelle dans son domaine. Cette lecture a réussi à satisfaire mes attentes.
Dès le premier chapitre, nous nous trouvons dans l’ambiance du roman, puisque Maurice Gray prend une autostoppeuse, la ramène chez lui en la manipulant, puis l’écorche vive. Graham Masterton n’épargne aucun détail au lecteur tout au long du roman, et il faut avoir le cœur bien accroché car les scènes sont très explicites. Il réussit le tour de force de donner une variation de l’œuvre d’Oscar Wilde « le portrait de Dorian gray ». Et c’est avec plaisir que l’on découvre des personnages similaires tels la famille Gray, une anecdote sur Oscar Wilde lui-même dans le récit. Et ici aussi les personnages de la famille Gray se retrouvent obligés de commettre des actes atroces pour garder une beauté et une jeunesse éternelles qu’ils ont acquise grâce à un tableau d'un peintre préraphaélite qui aurait été dans une sorte de secte. Et le fameux tableau dans lequel ils sont peints se trouve chez Vincent Pearson un galeriste qui suite à un secret familial conserve ce dit tableau à l’abri malgré sa dégradation. Mais la découverte des corps mutilés va amener des interrogations.
Vincent Pearson est un galeriste qui a une relation assez spéciale avec les femmes, et sous ses travers dignes et classiques, il cache de la sensibilité, de la compassion, de l’amour. Mais pour moi, il a aussi ce côté hautain et égoïste selon les situations dans lesquelles il se retrouve. Il évolue énormément durant toute cette histoire. Quant à la famille Gray, on ne peut s’empêcher de les détester bien sûr pour ce qu’ils font subir égoïstement, mais en même temps, on ressent aussi de la compassion et de la tristesse quant à leur vie si particulière.
Cela a été très intéressant de suivre cette histoire à travers le domaine de l’art et de la littérature, dont nous avons plusieurs références. Bien sûr il ne faut pas s’attendre à une grande écriture tout comme Oscar Wilde, mais ce n’est pas le but ici. Il s’agit d’un roman d’horreur. Il faut le lire en tant que tel. Et il est impossible de s’arrêter en cours car l’auteur nous entraine avec beaucoup de savoir-faire dans cette histoire plus qu’angoissante. Avec un dénouement explosif et surprenant.
J’ai donc adoré lire « le portrait du mal », et je tenterai obligatoirement d’autres lectures du même auteur, car cela a été vraiment très agréable d’être prise dans ce tourbillon d’angoisse et d’épouvante.
Re: LE PORTRAIT DU MAL de Graham Masterton
Mar 29 Jan 2013 - 14:58
Avis :
Même si je n'ai jamais lu Le portrait de Dorian Gray, d'Oscar Wilde, je connaissais quand même la ligne directrice de ce roman : Dorian a un portrait qui vieillit à sa place tandis que lui reste jeune à jamais. Bon, ok je sais que c'est faible et que je ferais bien d'enrichir ma culture, mais reste que j'étais très curieuse de voir comment Graham Masterton avait tourné son histoire. En plus, Chéri qui n'a pas ouvert un livre depuis la fin de son secondaire (ce qui remonte à 16 ans environ) m'a dit que les seuls qu'il avait aimés lire était des Graham Masterton. Curiosité piquée, occasion offerte sur un plateau avec la lecture commune du Dark Club!
Au départ, l'histoire démarre à trois points différents. Au départ, il y a Maurice et Cordélia Gray qui écorchent des jeunes gens, pour une obscure raison. Suit ensuite l'histoire du shérif Jack qui trouve un cadavre qui a été vraisemblablement écorché vivant. Puis, on fait la connaissance de Vincent qui tient une galerie d'art prospère et qui a en sa possession un étrange tableau qui a appartenu à son grand-père qui a fait promettre à ses descendant de toujours le garder en leur possession, de ne jamais le vendre, ni le détruire. Tant et aussi longtemps que ce tableau reste dans la famille Pearson, ils sont en sécurité. Comme on s'y attends, les trois histoires se rejoignent pour n'en faire plus qu'une.
En fait l'histoire ne m'a pas réservé de surprise, puisqu'on connaît tout de suite l'identité des meurtriers, leur mobile et tout. Sauf que c'est vraiment bien raconté. Je conseille d'ailleurs aux âmes sensibles de s'abstenir. Les images sont fortes et dérangeantes, d'un glauque presque insupportable (Pour moi en tout cas, car j'ai une répulsion qui confine à la phobie de tout ce qui touche de près ou de loin aux asticots. Je crois que si un de ces répugnants insectes me touchait je pourrais perdre connaissance), les scènes atrocement bien décrite! Le suspense est aussi très bien maintenu. Les Gray semblent invincibles et je me demandais constamment comment Jack et Vincent allaient faire pour les arrêter. Le suspense réside aussi en la question "Pourquoi le grand-père de Vincent n'a pas tout simplement détruit le tableau?"
Je ne sais pas pourquoi, mais je ne me suis attachée à aucun des personnages. Peut-être parce que j'ai trouvé qu'ils étaient un peu manichéens au début, même si cela s'améliore au fil de l'histoire. Peut-être suis-je resté sur mon impression de début. Peut-être aussi que leur description était trop systématiquement descriptive point. Je veux dire que l'auteur s'est seulement contenté de dresser la liste de quelques caractéristiques physiques de chacun des personnages, couleurs et forme, sans sensibilité, sans l'intégrer au récit petit à petit.
J'ai aimé le cachet un peu désuet qui se dégage du roman. À l'origine, ce roman a été publié en 1985, ce qui fait qu'on était encore aux machines à écrire, qu'il n'y avait pas de cellulaire et d'internet. J'ai aussi enrichi mon vocabulaire d'une dizaine de mots que je ne connaissais pas, ce que j'aime toujours (à condition que ce ne soit pas à tous les deux pages!).
Si vous voulez avoir un bon frisson, je vous le conseille fortement. Ce livre mêle habilement suspense et horreur avec une bonne dose de fantastique. Pour ma part, Graham Masterton sera une expérience à renouveler. Peut-être même que je lirai Le portrait de Dorian Gray un de ces jours, ça m'en a donné envie!
4/5
Re: LE PORTRAIT DU MAL de Graham Masterton
Lun 26 Oct 2015 - 10:41
Mon avis : J’adore « le portrait de Dorian Gray » d’Oscar Wilde, et pour qui connait cette oeuvre, les liens sont très vites fait, on pourrait dire qu’il s’agit ici d’une réécriture horrifique de la célèbre oeuvre de Wilde. La famille Gray est une famille étrange, dès les premières pages on est plongé dans les atrocités qu’ils sont capables de commettre, en faisant la rencontre de Maurice Gray (puis plus tard de sa sœur Cordélia). L’histoire se met en place doucement, on va faire la rencontre de Vincent, un galeriste qui détient un étrange tableau de Waldegrave, celui-ci est en train de se détériorer mais il ne compte pas s’en débarrasser. On va également rencontrer Jack, un flic qui est sur une enquête assez affreuse. Des personnes sont retrouvés mortes avec la peau du corps arrachés. Les événements qui vont avoir lieu autour de Vincent, vont emmener Jack à le rencontrer et ensemble (avec d’autres personnages embarqués dans le bateau malgré eux), ils vont découvrir l’abominable vérité au sujet du tableau de Waldegrave et de la famille Gray.
Bon, j’avoue que quand on connait Dorian Gray, on devine assez vite (voir tout de suite) la vérité, et c’est presque un peu dommage, j’ai trouvé que ça manquait d’un peu de révélations de fous. Il n’y a qu’à la fin où on apprends quelque chose à laquelle on ne s’attendait pas (en tout cas moi je l’avais pas vu venir). Ceci dit ça n’empêche pas que le livre est assez stressant et même terriblement gore par moment. Ça se lit bien, même si j’avais besoin de pause, parce que bon on s’inquiète pour les personnages, surtout que je me suis pas mal attachée à Vincent et Jack à dire vrai. Et franchement les Gray sont tellement maléfique, je me demandais comment ils allaient s’en sortir.
Vers la fin tout s’accélère, les choses deviennent incontrôlables, horribles, on se plonge de plus en plus dans une sorte de toile surnaturel, dont on se demande s’il sera possible pour les personnages de s’en sortir.
J’ai pas eu vraiment peur dans le sens où je n’ai pas frissonné et flippé, mais j’avoue que le livre m’a tout de même pas mal stressé, je m’inquiétais surtout du sort des personnages, parce que les Gray semblent intouchables et c’est doute ce qu’il y a de plus effrayant.
J’ai aimé la fin, plutôt amer finalement, et alors l’épilogue est monstrueusement géniale, une très très bonne idée, ça m’a fait ricaner.
Bref une bonne lecture, qui manque peut-être un peu de mystère, mais qui reste très intéressante, entraînante et prenante. Et si elle n’est pas totalement flippante, elle reste stressante bien comme il faut.
Ma note : 4/5
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