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PrettyDarkInk
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CONNEXION AVEC LA MORT de Michaël Sailliot Empty CONNEXION AVEC LA MORT de Michaël Sailliot

Sam 28 Mai 2016 - 14:45
CONNEXION AVEC LA MORT de Michaël Sailliot 465f7b_46fb30fd8ee84081a003453a39aa7192_zpssluplxe1

Résumé

Les premiers émois amoureux, les sorties entre potes, la musique et les nouvelles technologies rythment la vie de Seth Claider, un lycéen ordinaire.
Jusqu’au jour où l’un de ses camarades de classe reçoit la photo de sa propre tombe via le système Bluetooth et meurt quelque temps après. L’auteur du cliché est un certain LáMØrt.
Est-il réel ? Et que veut-il ? Et pourquoi cet étrange détective du nom de Gabriel Papadhópoulos cherche-t-il à aider Seth à tout prix ?
Le garçon ignore qu’en cherchant à obtenir des réponses à ses questions, il modifiera son existence pour toujours.
Et à jamais.


300 pages
Mai 2016
18€
Kitsunegari Editions
Walkyrie
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CONNEXION AVEC LA MORT de Michaël Sailliot Empty Re: CONNEXION AVEC LA MORT de Michaël Sailliot

Sam 28 Mai 2016 - 16:43
Préambule : A savoir que ce roman de Michaël Sailliot s’inscrit dans son cycle d’Evil Les Mines que j’ai pu entamer en lisant Le Goût du sang. Pourtant si ce roman a été écrit en 2007 et déjà édité par une autre maison d’éditions, le roman s’inscrit dans la continuité du Goût du sang et se passe quelques années après celui-ci. Difficile donc de ne pas faire de comparaisons avec le Goût du sang sachant que je l’ai lu avant celui-ci.
CONNEXION AVEC LA MORT de Michaël Sailliot 329232_5bb5ef56da084e7e8b03fc3cdb440db51
Un roman d’horreur young adult francophone à la sauce américaine : de la jeunesse et leurs principales occupations : les potes, le sexe et les portables, et une subtile menace ténébreuse : LáMØrt en personne, le tout sur fond de métal criard et nerveux, une pointe de sensibilité en plus. Un cocktail sympathique qui réussit son petit effet !

Seth est un adolescent comme les autres, des amis avec qui il écoute les groupes de métal du moment, une petite amie avec laquelle il bécote dans un parc tous les mercredis après – midi et bien évidemment un portable dernier cri où le bluetooth permet des échanges d’images ou de vidéos plus ou moins coquines entre potes. Cependant, lors d’un énième échange d’images, son ami Sébastien repère un certain LáMØrt dans les connectés. Le lendemain, cet ami arrive livide au lycée après avoir reçu dans la nuit une image de sa propre tombe et la date de sa mort. Le surlendemain, Sébastien est mort victime d’une rupture d’anévrisme. Serait-ce une coïncidence ? LáMØrt  serait-il un canular ? Quand un chasseur de prime, au doux nom grecque ; Gabriel Papadhópoulos, se présente à lui, c’est le début d’une lutte qui dépasse tout ce qu’il aurait pu imaginer !

Seth est donc le personnage principal, un adolescent classique, qui aspire au sexe avec sa petite amie, Christine (prénom certes un peu rétro mais serait-ce une référence à Stephen King ?), qui aime écouter de la musique avec son meilleur pote Richard et subit à la maison les aléas de la vie par le décès d’un père qui manque jour après jour et un oncle atteint d’une leucémie. Seth est aussi un gentil garçon, plutôt empathique, sensible aussi et se retrouver dans cette épreuve va profondément le changer et l’endurcir (c’est le moins que l’on puisse dire !). Et puis, il y a le parrain de Seth, Baptiste, qui subit les ravages de la maladie, il est mourant et sera d’une aide décisive pour Seth mais surtout dans le combat contre LáMØrt. Un personnage très attachant qui apporte une certaine humanité, un point d’ancrage dans la réalité et illustre avec une certaine sensibilité la mort dans tout ce qu’elle a de plus injuste et difficile, un contraste saisissant avec les vices et horreurs de LáMØrt.

Ensuite, il y a cette ribambelle de personnages qu’on a connu dans Le Goût du Sang (ou pas si vous lisez celui-ci avant), on y retrouve un Gabriel métamorphosé, un professeur Kugeo toujours froid et menacé par les siens, une Edith à la beauté glaciale apprivoisant son état vampirique ou encore l’infirmière Suzie devenue solitaire et acariâtre, sans oublier Annie Notte, la proviseur bien trop sensible aux pleines lunes…

Pour en revenir à Gabriel, on est ici bien loin du lieutenant que l’on a connu, il a certes gardé son côté téméraire mais devenu Chasseur de prime, il ne vit que pour tuer les monstres de l’Enfer quitte à y laisser un peu de chair ou de sang. C’est un personnage désinvolte, « je m’en foutiste » avec une certaine nonchalance. Au premier abord, il peut paraître un peu froid et pourtant on sent qu’il a du cœur et que se cache encore sous cette carapace qu’il s’est construite en quelques années, une volonté de défendre les plus faibles, un reste de son ancienne vie. Son look est toutefois un peu stéréotypé avec le débardeur blanc, la veste et les bottes en cuir et tout l’arsenal qui l’accompagne en cas de combat, ça fait bad boy américain (oui encore !).


Du côté de l’histoire, la mort rôde attendant le moment opportun pour frapper et tuer ses victimes afin de se ressourcer pour reprendre sa forme originelle (qui est assez peu ragoutante…). Elle les tue d’une manière assez passive, se délectant de la douleur et de l’agonie du mourant. Il y a finalement assez peu d’action hormis la confrontation finale et quelques rares événements un peu plus dynamiques dans le récit, toutefois cela ne nuit nullement au roman, au contraire, la menace est sourde mais bien là, c’est assez angoissant à la réflexion. Effet certainement recherché par l’auteur, il n’y a pas vraiment de sang ou de violence physique, juste une créature sournoise qui s’infiltre de victime en victime d’une façon bien particulière et encore plus flippante.

L’auteur dépeint aussi tout une jeunesse dans laquelle les trentenaires actuels reconnaîtront la leur (j’avoue les souvenirs ont submergés ma lecture !), les clins d’oeil générationnels sont nombreux notamment avec les références musicales de l’époque (System of a down, Metallica, X Japan ou encore Tokyo Hotel).
Concernant le style de l’auteur, il y a une évolution flagrante observée entre ce roman écrit à ses débuts en 2007 et le Goût du Sang écrit en 2015. Une histoire de maturité probablement, parce qu’ici on ressent toute la jeunesse de l’auteur ; jeunesse de l’écriture, jeunesse des références, jeunesse de goût. On retrouve toutefois la liberté de l’auteur face à ses écrits, un écrivain nature qui écrit selon ses envies (même si c’est relativement gentillet par rapport au « Goût du Sang ») et qui met probablement beaucoup de lui, on comprend sa passion des groupes de Métal, ses références de l’imaginaire fantastique (Lovecraft avec Cthulu) et son adoration pour les créatures fantastiques : vampire, démons, loup garou, esprits malins et j’en passe.

Il use aussi d’un côté américain prononcé dans le style ; des personnages (le prénom Seth, le look de Gabriel…) à la façon de tourner les scènes d’action, des moments un peu spectaculaire mais assez peu réaliste.  En fait, ce roman m’a fait penser à un film américain « Destination finale » due à l’ambiance très américanisée (mais non déplaisante !) et à la façon de faire de LáMØrt.



En bref, un roman qui a réussi à me stresser et à m’angoisser, je déteste la technologie de manière générale (le bluetooth, j’ai compris ce que c’était il y a peu…) et l’utiliser pour nous nuire (sachant que c’est déjà la cas avec les ondes, vaste débat…) est encore pire ! Un roman où on y parle d’horreur et de la mort dans tous ces états mais aussi d’amour, d’amitié et de courage. Un premier roman sympathique qui manque cependant d’impertinence et laisse un léger goût de frustration quand on a lu « Le Goût du Sang » avant !

Je remercie les éditions Kitsunegari et plus particulière Perrine pour cet envoi tant désiré !
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