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LE PROCÈS de Franz Kafka
Mar 14 Déc 2010 - 17:18
Résumé
Le jour de son arrestation, K. ouvre la porte de sa chambre pour s'informer de son petit-déjeuner et amorce ainsi une dynamique du questionnement qui s'appuie, tout au long du roman, sur cette métaphore de la porte. Accusé d'une faute qu'il ignore par des juges qu'il ne voit jamais et conformément à des lois que personne ne peut lui enseigner, il va pousser un nombre ahurissant de portes pour tenter de démêler la situation. À mesure que le procès prend de l'ampleur dans sa vie, chaque porte ouverte constitue une fermeture plus aliénante sur le monde de la procédure judiciaire, véritable source d'enfermement et de claustrophobie. L'instruction suit son cours sur environ un an durant lequel l'absence d'événements est vue uniquement à travers les yeux de K. Sa lucidité, dérisoire et inutile jusqu'à la fin, contrairement à celle du héros de La Métamorphose, n'apporte aucun soulagement. le Procès, pièce charnière dans l'oeuvre de ce génie de l'absurde, renonce au ressort du surnaturel pour évoquer l'angoisse de l'obsession. --Sana Tang-Léopold Wauters
- InvitéInvité
Re: LE PROCÈS de Franz Kafka
Mar 14 Déc 2010 - 17:19
Mon avis:
En lisant ce résumé, nous sommes tout de suite portés à penser qu'il s'agit d'un roman policier. Ce classique chef-d'œuvre n'en est pas un. Nous pourrions même le classer comme roman psychologique puisqu'il nous met constamment en réflexion face à nous-mêmes. Il s'agit donc d'introspection grâce à un bouquin qui tend vers le fantastique.
Qu'est-ce que la liberté et la loi? Qui sont véritablement les juges de notre société ? Ne sont-ils pas partout ? Ne sont-ils pas nos voisins et amis ? Car, un jugement est définitif. Nous sommes tous juges ainsi que victimes.
Franz Kafka écrit d'une plume très accessible et navigue entre le réel et l'imaginaire d'une façon de maître. L'acteur principal ouvre une porte située dans une chambre, il est immédiatement dans les bureaux d'administration de la justice. Ne voilà t-il pas une forte image que la justice est partout ? Peut-elle être oppressante et omniprésente à ce point ?
Nous sentons dans ces lignes une angoisse profonde, une douleur interne par l'écrivain. Un cercle qui gravite infiniment. Plus l'action avance, plus nous nous retrouvons au point de départ. Ce sentiment est figé dans le livre. Plus K. (le héros) tente de se sortir du pétrin, plus il s'engouffre.
Ce bouquin est inachevé. Il n'aurait même pas dû être publié, selon les désirs de Kafka. Par chance, Max Brod, son ami, ne l'a pas écouté. Un pur délice pour l'intellect.
Point négatif ? Il vous faudra mettre de côté les notions de romans ayant une structure intro-intrigue-dénouement. Ici, c'est tout autre chose. Pas accessible à qui veut, mais vaut la peine que vous tentiez l'expérience.
Ma note: 4 étoiles sur 5
En lisant ce résumé, nous sommes tout de suite portés à penser qu'il s'agit d'un roman policier. Ce classique chef-d'œuvre n'en est pas un. Nous pourrions même le classer comme roman psychologique puisqu'il nous met constamment en réflexion face à nous-mêmes. Il s'agit donc d'introspection grâce à un bouquin qui tend vers le fantastique.
Qu'est-ce que la liberté et la loi? Qui sont véritablement les juges de notre société ? Ne sont-ils pas partout ? Ne sont-ils pas nos voisins et amis ? Car, un jugement est définitif. Nous sommes tous juges ainsi que victimes.
Franz Kafka écrit d'une plume très accessible et navigue entre le réel et l'imaginaire d'une façon de maître. L'acteur principal ouvre une porte située dans une chambre, il est immédiatement dans les bureaux d'administration de la justice. Ne voilà t-il pas une forte image que la justice est partout ? Peut-elle être oppressante et omniprésente à ce point ?
Nous sentons dans ces lignes une angoisse profonde, une douleur interne par l'écrivain. Un cercle qui gravite infiniment. Plus l'action avance, plus nous nous retrouvons au point de départ. Ce sentiment est figé dans le livre. Plus K. (le héros) tente de se sortir du pétrin, plus il s'engouffre.
Ce bouquin est inachevé. Il n'aurait même pas dû être publié, selon les désirs de Kafka. Par chance, Max Brod, son ami, ne l'a pas écouté. Un pur délice pour l'intellect.
Point négatif ? Il vous faudra mettre de côté les notions de romans ayant une structure intro-intrigue-dénouement. Ici, c'est tout autre chose. Pas accessible à qui veut, mais vaut la peine que vous tentiez l'expérience.
Ma note: 4 étoiles sur 5
- InvitéInvité
Re: LE PROCÈS de Franz Kafka
Lun 5 Mar 2012 - 22:22
Incontestablement un chef d'oeuvre, pour moi, parce que totalement atypique, incontestablement subversif, et dramatiquement visionnaire. Un de mes livres cultes.
- balooPlume de lin
- Age : 43
Messages : 46
Date d'inscription : 17/01/2014
on the stairway to heaven
Re: LE PROCÈS de Franz Kafka
Sam 25 Jan 2014 - 0:04
l'expression kafkaien prend tout son sens dans ce livre.
C'est totalement absurde, incompréhensible, illogique.
Ce pauvre homme est accusé de quoi ? pourquoi ? on ne sait pas, ce qu'on sait c'est qu'il est accusé et que son procès viendra, que quoi qu'il fasse il sera coupable...
il va tenter de comprendre l'incompréhensible (à force de chercher il va bien en trouver des raisons, mais sont-ce les bonnes ?), de se défendre contre quelque chose d'invisible, le jugement d'autrui autant que celui du tribunal.
Il en dit beaucoup sur l'humain, sur le regard de l'autre, sur le rôle dans la société, ou l'absence de rôle, le non choix... la société y est une broyeuse, tant qu'on reste invisible tout va bien, si elle nous repère et commence à déchiqueter...
Comme jwpack33 je ne l'ai pas trouvé très accessible, mais il vaut la peine de tenter le coup, au moins de lire quelques passages clefs (quand il comprend qu'il est accusé, quand il va au ministère pour en savoir +, quand il va voir le peintre...)
note 3/5, un chef d'oeuvre, peut être, mais pas une sinécure
C'est totalement absurde, incompréhensible, illogique.
Ce pauvre homme est accusé de quoi ? pourquoi ? on ne sait pas, ce qu'on sait c'est qu'il est accusé et que son procès viendra, que quoi qu'il fasse il sera coupable...
il va tenter de comprendre l'incompréhensible (à force de chercher il va bien en trouver des raisons, mais sont-ce les bonnes ?), de se défendre contre quelque chose d'invisible, le jugement d'autrui autant que celui du tribunal.
Il en dit beaucoup sur l'humain, sur le regard de l'autre, sur le rôle dans la société, ou l'absence de rôle, le non choix... la société y est une broyeuse, tant qu'on reste invisible tout va bien, si elle nous repère et commence à déchiqueter...
Comme jwpack33 je ne l'ai pas trouvé très accessible, mais il vaut la peine de tenter le coup, au moins de lire quelques passages clefs (quand il comprend qu'il est accusé, quand il va au ministère pour en savoir +, quand il va voir le peintre...)
note 3/5, un chef d'oeuvre, peut être, mais pas une sinécure
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