LE HORLA de Guy de Maupassant

Mon avis:
Je ne suis pas très littérature classique en général mais j'ai reçu ce titre dans le cadre de swap de rentrée par Elerinna (merci encore!)

J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre court composé de 3 nouvelles tournant autour du thème de la folie. Il commence par une préface qui explique clairement le cheminement de l'auteur dans la rédaction de ce roman et la place de ce roman dans sa vie. Je ne connaissais par Maupassant et j'ai appris plein de choses.

J'ai beaucoup aimé avoir les 2 versions d'un même récit. Je pensais que ça aller être ennuyeux, mais pas du tout car les versions n'ont rien à voir même si l'histoire est la même. C'est très intéressant de voir le travail de réflexion de l'auteur sur une année et tout ce qu'il a décidé de changer. Malgré tout j'ai préféré la version 1, plus claire. Le livre continue avec une autre nouvelle, très proche des 2 premières "lettres d'un fou", qui est très chouette également.

Maintenant je sais qui est le Horla et j'ai trouvé le thème très actuel et très original.

Bref un bon moment de lecture!

Ma note: 5/5

Mon avis: Une nouvelle fantastique, déjà, a tout pour me plaire. Celle-ci met en scène à la fois un surnaturel extérieur, la «monstration» de l’intervention d’un être non-humain, et la progression vers la folie. Deux versions du conte ont été publiées à quelques mois d’intervalle. La première est le récit d’un patient d’un hôpital psychiatrique, dans le récit-cadre qui nous présente des médecins eux-mêmes indécis. La nature du Horla lui-même est indécise : d’abord maladie, folie, puis fantôme, enfin, créature quasi science-fictionnelle vouée à remplacer l’homme sur terre… Le doute et l’égarement allié à une froideur médicale sont fascinants. La deuxième version, écrite sous forme de journal, met l’accent sur la progression de la folie, tout en insérant d’autres manifestations hypnotiques. Le basculement dans la folie est poussé jusqu’à l’annonce du narrateur de son propre suicide (qui bien sûr n’est pas raconté). Tout l’intérêt de cette nouvelle, quelle que soit la version, tient dans l’ambivalence entre le doute, l’hallucination, et l’extraordinaire lucidité du narrateur.

C’est du fantastique comme je l’aime. On sait que c’est de la fiction, on sait que c’est pour de faux. Mais quand même…

Ma note: 5/5