CHEVAL DE GUERRE de Michael Morpurgo

Mon Avis :

En Angleterre, en 1914, avant que la guerre n’éclate, le père d’Albert achète un cheval alors qu’il est relativement éméché. Il l’installe dans la grange avec Zoey, une jument qui a déjà atteint un certain âge. Albert va rapidement nouer une forte et sincère amitié avec ce jeune cheval, qu’il décide d’appeler Joey. Il va tout faire pour le protéger des crises de son père, provoquées par la boisson. Et il y parvient, faisant de Joey un parfait compagnon qui devient vite indispensable au bon fonctionnement de la ferme. Mais lorsque la Première Guerre Mondiale est déclarée, les soldats viennent réquisitionner Joey. Albert lui fait la promesse de le retrouver un jour, mais comment cela est-il possible malgré les ravages que va causer la Grande Guerre ?

Tout d’abord, il faut savoir que le narrateur de cet ouvrage n’est point un narrateur ordinaire. En effet, il s’agit de Joey. Or, ce n’est pas tous les jours qu’un cheval va vous relater sa vision de la guerre… Inutile d’attendre d’avantage : le résultat est franchement réussi. On arrive à se prendre d’amitié pour ce cheval et l’on en oublie combien c’est improbable qu’un cheval puisse nous raconter tout ça, car Michael Morpurgo parvient à donner de la vraisemblance à ce récit.

Tout d’abord, le gros point fort de Cheval de GuerreI est l’amitié de Joey avec Albert, qui est très touchante et ne peut qu’émouvoir. Leur rencontre va changer leur vie, à l’un comme à l’autre, à tout jamais et malgré le froid, la faim, la guerre, Joey ne cessera jamais de penser à ce premier maître. Car Joey va tout connaître : un voyage en bateau pour rejoindre les côtes françaises, des scènes de combat, la maladie, l’amitié avec les soldats et les autres chevaux du champ de bataille…

Néanmoins, nul n’est parfait et cette lecture a été un peu gâtée par le rythme de l’intrigue, qui était parfois un peu long. Vu le sujet abordé, j’aurai apprécié un rythme plus soutenu. En outre, on se doute de certains rebondissements à venir, mais ces quelques lacunes sont comblées par d’autres surprises. Je ressors donc avec un avis positif de cet ouvrage et je vous le recommande, car il démontre brillamment que la guerre n’est souvent qu’un problème de point de vue et de compréhension.

Petit plus : ce livre a été adapté au cinéma par Steven Spielberg et l’édition que je possède contient quelques photos du film.