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se1ena
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Plume de cashmere
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LES MONDES DE SAM, par Keith Stuart Empty LES MONDES DE SAM, par Keith Stuart

Ven 23 Mar 2018 - 2:28
LES MONDES DE SAM, par Keith Stuart Les_mo10

Présentation de l'éditeur

Le pédiatre nous a annoncé que Sam se situait dans la partie haute du spectre de l’autisme. Les moins atteints. Il a des difficultés de langage, redoute les interactions sociales, déteste le bruit, et devient agressif quand il a peur. Mais le message est clair : nous ne sommes pas à plaindre par rapport à d’autres parents.

Avant, Alex et Jody s’aimaient. Mais leur couple est mis à rude épreuve depuis la naissance de Sam. Leur fils, atteint d’autisme, n’est pas un enfant comme les autres. À force de fuir ses responsabilités de père, Alex condamne Jody à porter un fardeau trop lourd, et la séparation devient inévitable. Du jour au lendemain, il se retrouve au chômage, à squatter le canapé de son ami Dan, et se sent totalement démuni quand il doit assumer la garde de son fils. Mais ce dernier va l’initier à un jeu vidéo qui va l’aider à se sortir de cette impasse : Minecraft. Ensemble, ils vont poser les bases d’un autre monde et d’une relation nouvelle.

512 pages

Éditions Milady

14 mars 2018

Papier : 29.95 $ / 18.20 €

Numérique : Non disponible
se1ena
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Plume de cashmere
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LES MONDES DE SAM, par Keith Stuart Empty Re: LES MONDES DE SAM, par Keith Stuart

Ven 23 Mar 2018 - 2:29
Dans ce roman, nous suivons Alex, papa de Sam. Sam est autiste de haut niveau. Qu’est-ce que ça veut dire? Que Sam n’est pas Rain Man, mais un garçon de huit ans avec certaines difficultés sociales et relationnelles, certaines rigidités, une difficulté à gérer les émotions négatives et le flot d’informations et de stimuli qui nous entourent. Cependant, c’est un garçon comme les autres… ou presque. Mais Alex ne le voit pas ça. À force de naviguer entre les crises de violence et les explosions de colère, de marcher sur des oeufs avec son fils, faute de soutien adéquat, Alex en est venu à ne voir que l’autisme chez Sam. Pour lui, Sam est défini par l’autisme. Alors il se retire et s’éloigne de plus en plus, s’enfonçant dans le travail, refusant d’affronter ce qu’il considère comme un “problème”. S’en est trop pour sa femme, Jody, qui se retrouve à tout gérer seule. Elle le met donc à la porte.

À travers le récit, nous avons non seulement un aperçu de ce qu’Alex ressent, mais aussi de ce que Jody ressent, parce qu’Alex s’en rend bien compte. Et je dois avouer qu’au début, plus je tournais les pages, plus Alex m'était antipathique. J’avais envie de le secouer comme un prunier, de lui crier que c’était indigne d’un père de fuir son fils de la sorte… Bref, j’étais exactement dans le même état d’esprit que Jody.

Mais il faut continuer de lire pour comprendre. Comprendre l’angoisse qui étreint le coeur quand ils sentent une nouvelle explosion de violence venir. Comprendre comment le désarroi et l’incompréhension du parent sont grands et prennent toute la place. Comprendre comment le jugement et le regard des autres parents est lourd. Parce que ces enfants n’ont pas “autiste” écrit dans le front. On commence aussi à comprendre ce qu’est le “deuil” de “l’enfant normal” et que derrière tout ça, il y a un père qui aime son fils plus que tout.

Quand le père et le fils se retrouvent à jouer à Minecraft, on assiste à l’ouverture de Sam aux autre et à l'ouverture d’Alex à Sam. Un début de communication aussi belle que fragile s’installe et la progression, jonchée de régression, nous fait vivre plein d’émotions. Alex découvre son fils sans, pour une fois, lui apposer une étiquette.

L’auteur a un fils autiste. Et cela transparaît dans sa manière d’écrire, de décrire et de raconter. La narration est vraie, émouvante, réaliste, sans tomber dans le mélo. Ce qu’on demande à un roman, c’est de nous faire vivre des émotions et le pari est gagné ici. Un sincère merci à Netgalley et à Bragelonne de m’avoir permis de découvrir cette histoire d’amour d’un père pour son fils.
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