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- balooPlume de lin
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Date d'inscription : 17/01/2014
on the stairway to heaven
NOUVELLES DE PETERSBOURG de Nicolas Gogol
Ven 24 Jan 2014 - 20:41
Résumé
" L'assesseur du collège Kovaliov se réveilla d'assez bonne humeur. Il s'étira et se fit donner un miroir dans l'intention d'examiner un petit bouton qui, la veille au soir, lui avait poussé sur le nez. A son immense stupéfaction, il s'aperçut que la place que son nez devait occuper ne présentait plus qu'une surface lisse ! tout alarmé, Kovaliov se fit apporter de l'eau et se frotta les yeux avec un essuie-mains : le nez avec bel et bien disparu !... Il s'habilla séance tenante et se rendit tout droit chez le maître de police. " Kovaliov retrouvera son nez à la suite d'aventures fort étranges. Et si, conclut Gogol, " ce qu'il y a de plus étrange, c'est qu'un auteur puisse choisir de pareils sujets ", vous aurez beau dire, des aventures comme cela arrivent en ce monde, c'est rare, mais cela arrive
L'auteur y regroupe cinq nouvelles : Le Portrait, Le Journal d'un fou, La Perspective Nevski (récits d'abord publiés, en 1835, dans le recueil Arabesques), Le Nez (publié pour la première fois en 1836, dans la revue littéraire Le Contemporain) et Le Manteau (publié en 1843).
"Pétersbourg la ville où tout est de pierre, les maisons, les arbres, les habitants, cette ville des mirages que Gogol n'aimait pas et dont il dépeint l'envers avec un humour féroce. Visite iconoclaste du rêve de Pierre le Grand."
305 pages
- balooPlume de lin
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on the stairway to heaven
Re: NOUVELLES DE PETERSBOURG de Nicolas Gogol
Ven 24 Jan 2014 - 22:52
Gogol je l'adore pour ça : il est absurde, réaliste, surnaturel, voir même surréaliste tout à la fois, il mélange bien tout ça et il en sort une truc assez génial dans l'analyse des comportements humains et de la société. Sous couvert de folie, de rêves, de visions, il fait passer bcp bcp de messages. Une réflexion sur la vie, les buts que nous nous fixons, ceux que nous pouvons atteindre, ceux après lesquels nous courrons sans relâche mais qui ne nous mèneront nulle part sinon au désespoir ou à une forme de folie.
Le journal d'un fou
Le manteau
c'est un petit bijoux, on y retrouve un peu le même message que le journal d'un fou mais traité différemment, le pauvre gars avec son manteau pelé me fait penser à bcp de gens à l'heure actuelle qui se laissent prendre dans le consumérisme, déjà à l'époque le paraitre était hyper important... c'est pas aussi nouveau qu'on pourrait le croire.
Bref il est touchant et cruel à la fois et j'aime bcp cette façon de voir non manichéenne, on le retrouve bcp dans la littérature russe, et c'est aussi ce qui fait que je l'aime. y'a pas d'un côté les gentils et de l'autre les méchants, les gens sont + complexes, + profonds et ils évoluent... ça ressemble à la vraie vie quoi !
le portrait
c'est ma préférée de toutes.
Le journal d'un fou
- attention SPOIL:
- Tout est bien fait, le glissement progressif vers une folie qui va plutôt loin, jusqu'à la perte de repères temporels...
Sa vision des choses est pourtant terriblement bien vue, dans sa façon d'analyser son petit chef et le + haut des dignitaires. la sottise de sa fille, même la correspondance canine est une bonne analyse de certains comportements humains. comme la futilité et la prétention de cette gosse de riche...
Et en même temps l'absurde est toujours présent j'ai bcp apprécié cette idée de ces échanges entre chiens, le fait qu'il se pense le roi d'Espagne et sa façon de le taire ou pas selon les moments...
Son attitude à partir de ce moment est aussi absurde que proche de celles bien réelles de certains petits chefs ou toute personne ayant un peu de pouvoir (en entreprise notamment).
Le culte des plumes bien taillées, ah, j'ai connu une nana qui ne jurait que par ses bics 4 couleurs ça m'a fait penser à elle
Bref on peut rire de l'intérieur tout en ayant une analyse et c'est très agréable.
la fin est aussi tragique que drôle. j'aime ce mélange.
Le manteau
c'est un petit bijoux, on y retrouve un peu le même message que le journal d'un fou mais traité différemment, le pauvre gars avec son manteau pelé me fait penser à bcp de gens à l'heure actuelle qui se laissent prendre dans le consumérisme, déjà à l'époque le paraitre était hyper important... c'est pas aussi nouveau qu'on pourrait le croire.
Bref il est touchant et cruel à la fois et j'aime bcp cette façon de voir non manichéenne, on le retrouve bcp dans la littérature russe, et c'est aussi ce qui fait que je l'aime. y'a pas d'un côté les gentils et de l'autre les méchants, les gens sont + complexes, + profonds et ils évoluent... ça ressemble à la vraie vie quoi !
le portrait
c'est ma préférée de toutes.
- SPOIL:
- cet artiste qui aspire à la perfection et qui fini par se faire happer par les trompettes de la renommée et l'argent facile... qui fini par regretter amèrement d'avoir choisi, par facilité et un peu malgré lui (+ par glissement que par choix tranché, si ma mémoire est bonne) cette voie.
Les hésitations, les frustrations qui accompagnent cette montée dans la gloire (corriger ses oeuvres par complaisance, et céder face au client plutôt que de faire vivre son art dans toute sa quintessence...)
les regrets, l'amertume d'avoir trahi ses ambitions premières, le jeune homme plein d'avenir qui était en lui...
on aurait tous qq chose de génial à faire dans la vie et on fini tous +- par faire comme tout le monde, ce qu'on attend de nous, ou le + facile...
Enfin l'auteur y transpose ses propres doutes face à la création, au procédé même, au résultat attendu par lui, par les autres, finalement que vaut il mieux faire ? rester fidèle à soi même ou s'adapter à la demande pour atteindre la reconnaissance ?
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