LA GRANDE de Danielle Pampuzac

Paulette vit seule avec son jeune frère depuis la mort de ses parents. Paysanne, elle se débrouille pour cultiver sa terre et élever son frère comme elle peut. Elle trouve de l'aide auprès des hommes du village et s'est même promise à un jeune villageois quand vient la guerre de 14. Le curé et le Maire, habituellement opposés en tout, se liguent pour convaincre les villageois de la nécessité de partir à la guerre pour défendre leur patrie. Le promis de Paulette part, son jeune frère suivra quelques temps plus tard.
Les femmes doivent alors se débrouiller seules pour survivre, s'occuper des champs... C'est la guerre des femmes. Des lettres du front leur parviennent parfois annonçant la mort de l'un de leurs hommes. Au fil du temps, Paulette apprend qu'elle a perdu son promis et son frère. Devenue aigrie, elle s'isole et survit par habitude mais ne croit plus en rien. Et puis un jour, Tonkin-Légion fait son apparition. Cet homme fort se loue temporairement auprès des fermes et les aide à effectuer les gros travaux. Il admire le courage de ces femmes et œuvre pour qu'il soit reconnu. Il est manifestement féministe et Paulette sera gagnée par son enthousiasme d'autant plus qu'il a connu sa mère par le passé et qu'il parle d'elle comme d'une femme particulièrement courageuse.
Il l'emmène à la ville, à Lyon, découvrir la rude vie des Canuts. Il lui raconte les grèves, les syndicats de vignerons.


Ce roman est un des préférés de mon père donc je me devais de le découvrir. La vie de Paulette, ses réactions face au progrès qu'elle rejette résolument, ses craintes lorsque Tonkin-Légion l'emmène à la ville, tout ceci est très réaliste. C'est un roman très bien écrit et le fait que l'action se déroule dans une région que je connais accentue l'intérêt.
Apparemment, il existe une suite à ce roman. Je vais me noter de l'offrir à mon père.

3/5