CRIME ET CHATIMENT de Fédor Dostoïevski

Lun 5 Mar 2012 - 22:48

Résumé

A Saint-Pétersbourg, en 1865, Raskolnikov, un jeune noble sombre et altier, renfermé mais aussi généreux, a interrompu ses études faute d'argent.
Endetté auprès de sa logeuse qui lui loue une étroite mansarde, il se sent écrasé par sa pauvreté. Mais il se croit aussi appelé à un grand avenir et, dédaigneux de la loi morale, se pense fondé à commettre un crime : ce qu'il va faire bientôt - de manière crapuleuse. Publié en huit livraisons par Le Messager russe au cours de l'année 1866, le roman de Dostoïevski montre en Raskolnikov un témoin de la misère, de l'alcoolisme et de la prostitution que l'auteur décrit sans voiles, un criminel aussi qui ne sait trop pourquoi il l'est devenu, tant les raisons qu'il s'invente pour agir sont contradictoires.
Mais la tragédie n'exclut pas la vision d'une vie lumineuse, et le châtiment de son crime va lui permettre un long cheminement vers la vérité, et la renonciation à sa mélancolie brutale. Après quoi sera possible ce que l'épilogue annonce : l'initiation de Raskolnikov à une réalité nouvelle, le passage d'un monde à un autre monde.

23 janvier 2008
Le Livre de Poche
700 pages
8€

Rodion Romanovitch Raskolnikov est un étudiant fauché vivant dans une mansarde pour laquelle il peine à payer le loyer. Forcé d'abandonner ses études par manque de moyens, il est harcelé par une rancœur qui le pousse à envisager le meurtre d'une vieille femme, préteuse sur gage, à qui il cède son dernier bien, la montre de son père. Mais son éducation et sa morale créent un conflit en lui, symbolisé par ce dilemme : est-il moralement acceptable de tuer si cela élimine le mal et entraîne le bien. Après avoir difficilement dompté ses états d'âme, il passe à l'acte, mais le crime tourne mal et il assassine l'usurière, mais également une personne innocente. Dès lors, la culpabilité l’entraîne dans une descente aux enfers qui ne trouvera son aboutissement que dans son châtiment.

Ce roman est un pur chef d'oeuvre de psychologie. Outre les méandres de réflexion qui amènent Raskolnikov à justifier son crime face à sa propre conscience, le lecteur découvre par la suite la force dévastatrice du tourment qui assaille le héros, entre peur et paranoïa, et qui le pousse à contribuer à sa propre arrestation. La véritable punition de Raskolnikov est le dommage que le crime a créé sur sa conscience, son image de lui-même et ses repères moraux, et l'arrestation devient alors un soulagement pour ce personnage magnifique.

J'ai bien envie de le lire celui là...

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