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Gr3nouille2010
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Plume de cashmere
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BLACK MUSIC de Arthur Dapieve Empty BLACK MUSIC de Arthur Dapieve

Ven 24 Fév 2012 - 12:26
BLACK MUSIC de Arthur Dapieve Couv7310


Résumé

En plein centre de Rio, Michael, jeune Noir américain passionné de jazz et de basket, se fait kidnapper par les membres d’un gang. Détenu dans l’univers angoissant d’une favela, sur fond de guerre de factions, la victime va se faire l’observateur de ce monde inconnu et se lier peu à peu à deux de ses ravisseurs : Musclor, le chef du gang, qui rêve de devenir un rapper célèbre, et Jo, sa petite amie accro au funk, qui dévoile le quotidien d’une jeune femme de seize ans dans la favela. La musique comme passion commune, ces trois personnages vont aller de fantasmes en résignations, de terreurs en rêves.


125 pages
2012
14€20
ASPHALTE
Gr3nouille2010
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BLACK MUSIC de Arthur Dapieve Empty Re: BLACK MUSIC de Arthur Dapieve

Ven 24 Fév 2012 - 12:26
J'avais repéré ce roman dès sa sortie parce que déjà, j'avais flashé sur la couverture, je la trouve vraiment magnifique mais aussi par son titre & son résumé. Tout m'a attiré ! & c'est un livre que j'ai dévoré en deux fois.. Bien écrit & bien explicite. Merci beaucoup à Babelio & aux éditions Asphalte pour ce partenariat !

Michael Philips, un jeune garçon noir américain de 13 ans, se fait kidnapper par un gang, des jeunes d'à peu près son âge.. Tout ce qu'ils veulent, c'est une rançon que le père d garçon devra leur donner s'ils veulent le revoir vivant. Enfermé dans une petite pièce, attaché à une chaise avec un unique sceau pour faire ses besoins devant ces jeunes qui monte la garde armés, Michael devra s'armer de patience & de courage pour faire face à ce qui lui arrive. Son innocence va le lier d'amitié avec Musclor, le chef du gang. Un lien très tendu puisque seule la musique le maintient. Mais aussi avec Jo, la petite amie de Musclor, qui lui apporte ses repas & le fait rêver à sa façon.. Des jeunes qui n'ont pas beaucoup d'avenir, n'ont rien à perdre & surtout, qui font tout pour survivre.

Ce roman soulève bien les problèmes de la société.. Les membres du gang ne sont que des amateurs, tous âgés de moins de 18 ans, ce sont des dealers, des drogués, des voleurs.. Des jeunes paumés, livrés à eux-mêmes, qui sont prêts à tout pour survivre entre les guerres des clans & la débauche.
L'histoire est d'abord racontée par Michael, victime d'un kidnapping en plein milieu d'une foule qui ne bronche pas.. Il incarne l'innocence même, il n'a que 13 ans & ne comprend pas vraiment ce qui lui arrive. Il garde espoir qu'on vienne le libérer malgré l'ignorance qu'il a vis à vis de l'extérieur. Puis, c'est au tour de Musclor de raconter sa vision des choses, sur cet enlèvement mais aussi sur sa passion, ses doutes, ses craintes, sa vie. Il s'exprime dans un rap, en toute logique puisque sa passion première est la musique. Enfin, on a le point de vue de Jo, la toute nouvelle petite amie de Musclor. Plutôt, l'une de ces petites amies.. Mais elle s'en contente ; il ne la bat pas, contrairement à d'autres pour qui c'est devenu une habitude & la laisse vivre comme elle l'entend du moment qu'elle ne fricote avec personne d'autre.. Sa façon de s'exprimer est bien différente de celle de Michael, ils ne sont pas du même milieu, n'ont pas vécu les mêmes galères & ça se ressent. Pour elle, la prostitution est une solution largement envisageable pour vivre même si ce n'est pas ce qu'elle fait. Son histoire est plus crue, plus tourner sur le sexe comme s'il n'y avait que ça qui comptait maintenant..

Le roman est court mais les mots sont directs & efficaces. L'auteur n'a pas tourné autour du pot pour décrire la misère dont ces jeunes des favélas sont victimes. J'ai eu beaucoup de mal à fermer ce livre une fois commencé parce qu'on suit vraiment la façon de vivre des trois personnages principaux & on se rend bien compte qu'ils n'ont pas de la haine que pour les gangs ou les policiers mais aussi contre eux-mêmes, à tel point qu'ils se permettent de sombrer dans la délinquance, que ce soit pour le sexe à tout va sans amour, la drogue ou encore les vols à répétition. Tous ces jeunes, qui sont armés jusqu'aux dents & qui ont arrêté l'école bien trop vite, qui ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour survivre. L'innocence de l'enfance est bien vite envolée, & Michael va en faire les frais aussi..

Plus on avance dans l'histoire, plus elle devient sombre.. C'est facile de s'y accrocher mais difficile de rester indifférent face aux propos de l'auteur..


"Des gars qui racontent de belles histoires, j'en connais aucun.
On soupire ensemble pour partager le mal en commun.
On avait un avenir, maintenant on n'a plus rien.
On avait de l'avenir, maintenant on n'est plus rien."

"Laisse tomber ! Anisio avec une arme ? Le pauvre avait vécu sans tache et il est mort sali. T'as sûrement déjà dû entendre un paquet d'histoire comme celle-là. Mais quand ça t'arrive à toi, tu comprends d'un coup ce que ça veut dire souffrir."
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BLACK MUSIC de Arthur Dapieve Empty Re: BLACK MUSIC de Arthur Dapieve

Mar 28 Fév 2012 - 16:25
Voilà une sacrée découverte que la lecture de ce roman : une lecture qui mêle violence, curiosité, dégoût et quelques touches d’humour, le tout dans un tout petit roman d’un auteur brésilien qui m’était complètement inconnu : Arthur Dapieve.

L’histoire se passe au Brésil, dans le morro, une favela de Rio de Janeiro. Tout commence en pleine fête de Saint Judes Thadée. C’est l’euphorie, les rues sont bondées, la circulation est difficile presque impossible et c’est là que trois personnes armées, portant des masques de Ben Laden, montent dans un bus et demandent Maïcom Filipi. Cherchent-ils une autre personne ou bien est-ce leur prononciation qui est mauvaise ? Difficile à savoir, mais au dernier rang de ce car, Michael Philips, jeune noir américain de 13 ans, se lève et se fait ainsi enlever dans l’indifférence la plus totale. Au fils du texte, on apprend que ces ravisseurs ne sont que des amateurs, jeunes adolescentes de 13 à 17 ans, livrés à eux même, paumés, dealers, drogués, voleurs…

La construction du roman est assez particulière : le prologue pose le décor (lieu, temps, ambiance) puis suivent trois parties distinctes dont la narration est à la première personne. On suit les trois personnages principaux qui racontent chacun leurs visions des faits. Tout d’abord Michaël, l’image de l’innocence, qui rêve de basket (du haut de son metre 92) et de jazz. Ensuite le récit de Musclor, kidnappeur qui ne souhaite que devenir un célèbre rappeur, nous livre (sous forme de rapp) son point de vue, son quotidien, son avenir. Et enfin, Jo, petite amie de Musclor, dont la vie se résume au Funk, Musclor (dont elle veut un enfant) et aux plaisirs charnels. Ces trois récits font doucement avancer l’intrigue et le huis clos progresse dans le temps jusqu’au dénouement. Michael apprend à connaître ses ravisseurs, et se rapprocher d’eux mais jusqu’à quel point ? Même si une amitié se forme entre Musclor et Michaël (liés par l’amour de la musique) la fatalité de la vie dans les favélas, qui ne tient finalement qu’à peu de chose, aura raison de leur idéaux.

Ce livre m’a un peu retournée. La perte d’innocence qui est transmise à travers ces trois enfants, est violente et à l’image du monde dans lequel vivent les jeunes des favélas. Cette violence et cette haine ne sont pas seulement envers leur entourage (police, gangs rivaux, kidnappé…) mais également envers eux-même (sexe sans amour, drogue, jeunesse désabusée…). Le récit est court et pourtant assez dense, les propos crus et le style trash va crescendo. L’histoire de Jo et sa sœur m’a particulièrement touchée, à la limite du dégoût devant son détachement quant à sa vie qu’elles mènent.

J’ai trouvé ce texte très sombre et même triste. C’est difficile de découvrir cette jeunesse bercée par la musique qui ne semble pas avoir d’avenir, ou du moins un avenir trop vite avorté. Black Music est un récit intéressant à trois voix où innocence et candeur sont associées à cruauté, désespoir et absurdité. Bref une narration originale qui commence dans la fête (chrétienne) et fini…le tout sur fond de musique. La playliste de ce livre est d'ailleurs disponible sur le site asphalte-editions.
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BLACK MUSIC de Arthur Dapieve Empty Re: BLACK MUSIC de Arthur Dapieve

Ven 15 Juin 2012 - 13:26
Mon avis:
Ce récit est violent, certaines histoires sont dérangeantes. Mal à l’aise avec cette lecture et surtout avec les propos de Musclor mais encore plus avec l’histoire de Jo, j’ai trouvé cette dernière partie très sombre, très triste. Jo raconte son histoire avec un tel détachement qu’on ne peut pas ne rien ressentir en lisant ce troisième chapitre. Elle parle sans détour de son enfance, de sa vie sexuelle et de la violence qui l’entoure. Le quotidien dans les favelas n’est pas un conte de fée, entre bandes rivales et police corrompues, les actes de cruautés sont fréquents et Musclor en parle très bien au travers de son rap.

Les 3 personnages sont vraiment très différents, venant de trois univers totalement opposés et qui se retrouve enfermé dans une pièce sombre. Enfin c’est Mickaël, le passionne d’armes, qui est enfermé. Musclor et Jo viennent lui rendre visite tour à tour. Chaque visite est ponctuée par un évènement: un appel téléphonique, une claque, un repas ou la vision d’un fessier émoustillant l’adolescent séquestré. Peur, haine, violence, érotisme, fatalité… Tout ce mélange dès que la porte de la cellule s’ouvre.

Au fil des 125 pages du bouquin, j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup trop de descriptions. Entre récit détaillée de l’enlèvement et comparatif des armes à feu , j’ai eu cette désagréable impression de lourdeur. Ajouter à cela certains passages qui partent dans tout les sens, en particulier dans le récit de Jo. Je n’ai pas du tout accroché avec ce roman, dommage, le titre et le résumé m’avait bien plut.

Le Rap de Musclor est le seul chapitre que j’ai lu d’une traite. Peut-être parce que c’était les paroles d’un chanson et que cela passait mieux… Pourtant certains propos très vulgaires ne me plaisait pas du tout. La musique adoucit les mœurs comme ont dit, cela explique peut-être la fluidité de lecture de ce second chapitre.

En conclusion: Ce roman ne m’a pas convaincu, peut-être trop loin de mes lectures habituelles. Sexe et violence vole la vedette à la Black music annoncée dans le titre.

Ma note: 1/5
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