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AMERICAN GODS de Neil Gaiman Empty AMERICAN GODS de Neil Gaiman

Mar 21 Juin 2011 - 22:39
AMERICAN GODS de Neil Gaiman Livres10


Résumé

Les premiers émigrants américains ont importé leurs croyances, créant ainsi des avatars des dieux du vieux continent. Aujourd'hui, les anciens Dieux saxons, figures directement issues du Wallala et passées à la postérité dans les comics, inspirant nombre de supers héros, perdent leur influence au fur et à mesure que prospèrent les nouveaux Dieux de la technologie et du consumérisme tels que les Dieux de la carte de crédit, de la télévision ou de l'automobile... Une guerre se joue entre les anciens et les nouveaux Dieux, ces derniers décidés à éliminer leurs prédécesseurs. Ombre vient de passer trois ans en prison. Libéré sur parole, il apprend que sa femme et son meilleur ami viennent de mourir dans un accident de voiture et qu'ils étaient amants. Il est contacté par un individu mystérieux, se faisant appeler Voyageur, qui l'entraîne dans une aventure mêlant mythologies et réalité, et qui se révèlera l'avatar d'Odin... Neil Gaiman explore l'âme de l'Amérique et ses représentations à travers un affrontement sans merci entre anciennes et nouvelles divinités dans un thriller épique best-seller aux USA. Un roman écrit avec un maximum d'humour, sans qu'il s'agisse d'un livre comique, bien sûr...
603 pages
17 septembre 2004
8,90 €
J'AI LU
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AMERICAN GODS de Neil Gaiman Empty Re: AMERICAN GODS de Neil Gaiman

Mar 12 Juin 2012 - 12:24
Au début du livre, Ombre qui vient de passer trois ans en prison est libéré sur parole (il aurait du faire 6 ans), et apprend que sa femme et son meilleur ami viennent de mourir dans un accident de voiture et qu'ils étaient amants ! Le départ m’a plu, je m’attendais à suivre les pas d’Ombre dans son deuil, mais j’avoue que la suite m’a dérouté…

Lors de son voyage en avion, il rencontre Voyageur. Celui-ci lui propose de l’engager. Ombre refuse dans un premier temps, mais lorsqu’il comprend que son avenir est un peu bouché suite au décès de son ami et patron (l’amant de sa femme) il finit par accepter. Pacte entre les dux hommes est conclu par une boisson : de l’hydromel. La boisson des Dieux, même si Voyageur avoue ne pas en boire : c’est infect !

La suite est un grand road movie… où Ombre suit les délires de Voyageur et finit par comprendre qu’il est l’avatar d’Odin en Amérique (En Anglais, le nom de Voyageur est Wenesday, qui signifie Jour de Wotan, soit jour d’Odin. Il est dommage que cette valeur ne soit pas reprise en Français… )

Mais revenons aux avatars. Lors de leurs immigrations en Amérique, les africains, les saxons et les autres, ont amenés avec eux leurs croyances. Comme cette femme anglaise Essie Tregowan qui racontait à ces enfants l’existence des Leprechauns et qui finira par être emporté par l’un d’entre eux (Sweeney le dingue). Neil Gaiman va tout au long du livre narrer la colonisation américaine, sous couvert d’une histoire sur les dieux, il va rappeler des faits et même des outrages de l’histoire. Sous forme de petites histoires parallèles, ces contes portent sur les tribus primitives (remontant à 14000 avt JC) puis sur les premiers vikings (et la pendaison en hommage à Odin, déjà), les immigrants anglais (1720) qui étaient pour la plupart des condamnés à l’exil (Essie Tregowan) ou encore les noirs africains ramenés par bateaux pour devenir esclaves (Wututu et Agasu, les jumeaux vendus par leur oncle)… enfin, cet homme du sultanat du Oman qui rencontre un Djiin taxiteur dans New-york.

Ces petites histoires sont ce que j’ai préféré dans le livre, bien plus que l’histoire de Voyageur… qui est pourtant le fil rouge. Elles apportent un regard intéressant sur la mixité de cet ensemble d’état. Et puis, j’aime bien l’Histoire… mais cela ne fait pas tout, et surtout ce ne sont que des parties, des interludes. Le but de Gaiman dans ces contes est principalement de montrer que la foi c’est perdue dans le temps. Que les Dieux adorés auparavant ne sont que des souvenirs. De nouveaux dieux sont nés : la Télévision, Internet… Et ils revendiquent leur supériorité ! Gaiman évoque à ce sujet un changement de Paradigme (j’ai trouvé amusant qu’il fasse dire cela à un obèse gavé de Hamburger… et représentant Internet). J’ai cherché la définition de ce mot : Un changement de paradigme est une modification de la vision du monde d'une société donnée. Gaiman l’évoque donc pour expliciter la guérilla existant entre les Dieux.

Mon principal reproche est que l’ensemble est fouillis ! On passe d’un conte à l’histoire d’Ombre, puis on se perd dans des rêves, dans les nombreuses références citées par l’auteur, on revient dans un semblant de réalité… j’aurais aimé voir un peu plus de sentiments, de songes de Ombre qui affronte tout cela avec froideur ! Pas de deuil par exemple lors du décès de son épouse, c’est vraiment dommage. Certes, l’auteur distille les informations au compte goute tout au long de son texte, donnant quelques indices de-ci-de-là. Rien n’est anodin, comme la rencontre avec Sam-fille l’autostoppeuse…

Quand aux dieux ancestraux, Gaiman en donne une version humoristique qui ne m’a pas touchée. J’avoue que lire les ébats de la Reine de Saba se prostituant et quémandant un hommage avant de faire disparaitre son amant, m’a même choqué ! Bon, Anubis et Thot qui s'occupent des corps de morts, c’était presque amusant.

Le narrateur est extérieur, et nous suivons soit Ombre, soit les personnages principaux des micro-contes. C’est sombre, parfois macabre, teinté d’un humour anglais qui d’habitude me ravit mais m’a laissé pantoise.

Les dieux évoqués sont dépeints avec humour (noir) et apparaissent tous plus dépravés les uns que les autres au point d’user d’un langage vulgaire. Seule Zorya Polunochnaya (déesse slave de la nuit) semble résister à cette tendance… mais elle dort le jour durant, peut-être que l’influence des nouveaux médias ne l’a pas encore touché et que la grâce de la lune a su la préserver ? Hors, je n'aime pas cette vulgarité, que j'ai déjà sanctionné il y a peu dans un autre livre ! Je ne lis pas pour voir ce genre de mots, de situations graveleuses mais pour m'évader... et je ne me suis pas évadée.

L’autre point à noter est l’abondance de références commerciales ! A croire que le livre a été sponsorisé ?

Les personnages sont détournés de leur divinité pour ne garder que la caricature : Hinzelmann, le kobold, sacrifie chaque année une jeune vierge, prenant ainsi le statut tout à fait moderne de tueur en série.

Quand à Ombre, il est (Baldr) le dieu de la lumière, la beauté, la jeunesse et l'amour et surtout le fils d’Odin… C’est un joli travail qui a sûrement nécessité de nombreuses recherches, mais qui ne m’a pas vraiment convaincu.

Le temps enfin est spécifié tout au long du livre et explicité par des dates, des journaux… même lorsqu’ils passent de l’autre côté dans les brumes, et perdent trois semaines (Saint Valentin) l’auteur retombe sur des dates et clarifie la situation.

Au final

J'avoue que pour un livre si réputé, je suis déçue. Je n'ai pas su y trouver mes marques, je ne peux donc pas lui allouer une notation supérieure à un Bien... soit 2,5/5
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