AU BONHEUR DES DAMES d'Emile Zola
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AU BONHEUR DES DAMES d'Emile Zola
Dim 5 Juin 2011 - 16:10
Résumé
Octave Mouret affole les femmes de désir. Son grand magasin parisien, Au Bonheur des Dames, est un paradis pour les sens. Les tissus s'amoncellent, éblouissants, délicats, de faille ou de soie. Tout ce qu'une femme peut acheter en 1883, Octave Mouret le vend, avec des techniques révolutionnaires. Le succès est immense. Mais ce bazar est une catastrophe pour le quartier, les petits commerces meurent, les spéculations immobilières se multiplient. Et le personnel connaît une vie d'enfer. Denise échoue de Valognes dans cette fournaise, démunie mais tenace. Zola fait de la jeune fille et de son puissant patron amoureux d'elle le symbole du modernisme et des crises qu'il suscite. Zola plonge le lecteur dans un bain de foule érotique. Personne ne pourra plus entrer dans un grand magasin sans ressentir ce que Zola raconte avec génie : les fourmillements de la vie.
524 pages
1 octobre 1971
LE LIVRE DE POCHE
4,50 €
1 octobre 1971
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4,50 €
Re: AU BONHEUR DES DAMES d'Emile Zola
Dim 5 Juin 2011 - 18:04
Mon avis: Un Zola comme je les aime! Cette fois, c'est à la fièvre acheteuse féminine que s'en prend la plume acerbe de l'ami Emile. Je craignais d'être un peu ennuyée par la description de l'expansion d'un grand magasin, mais finalement, Zola met en scène des hommes et des femmes, tantôt ruinés par une concurrence qui révolutionne le commerce, tantôt pris au piège d'une envie d'acheter irrepressible, ils sont désespérément humains, coincés entre un monde moderne dont ils ne veulent pas mais dont ils ne veulent ni ne peuvent être exclus. Car ce que Zola met en scène au travers du Bonheur des Dames, c'est surtout les méthodes de commerce modernes : la publicité à outrance, les ventes à pertes, les soldes, les techniques de placement des articles pour attirer la cliente. J'ai surtout été marquée par deux de ces strataggèmes éhontés: atteindre la mère par l'enfant, vu que les enfants poussent à la consommation et que l'on ne leur refuse rien; et laisser croire à la cliente qu'elle est face à une affaire qui ne se représentera pas de sitôt afin de provoquer un besoin d'achat qui n'existait pas. C'est avec un pincement au coeur que l'on reconnaît ces méthodes toujours mises en oeuvres aujourd'hui, par lesquelles on se fait toujours avoir, et encore une fois, l'amer constat que depuis le XIXème siècle la nature humaine a été révélée et n'a pas évoluée vient frapper à la porte de notre conscience. Emile, tu as réussi ton boulot.
Pourtant, la petite Denise vient remettre un peu d'espoir dans ce monde de rapaces: dévouée à son travail et à sa famille, lucide et réfléchie, profondément bonne de nature, c'est l'archétype du personnage zolien à qui ce monde pourri ne rendra jamais un centime de ce qu'elle lui a donné. Elle est extrêment touchante lorsqu'elle se prive de repas pour pouvoir nourrir son petit frère, et qu'elle donne tout son argent à son bellâtre de frangin toujours dans de sales affaires avec des femmes mariées. Courageuse, intelligente, douce, on s'attend évidemment à ce qu'elle finisse comme une Gervaise. Oui, mais on est côté Rougon, pas côté Macquart. Pour une fois, l'héroïne ne finit pas mal. Désolée pour le spoiler, mais rien que pour ça, j'ai adoré le livre, alors je le dis!
Ma note: 5/5
Pourtant, la petite Denise vient remettre un peu d'espoir dans ce monde de rapaces: dévouée à son travail et à sa famille, lucide et réfléchie, profondément bonne de nature, c'est l'archétype du personnage zolien à qui ce monde pourri ne rendra jamais un centime de ce qu'elle lui a donné. Elle est extrêment touchante lorsqu'elle se prive de repas pour pouvoir nourrir son petit frère, et qu'elle donne tout son argent à son bellâtre de frangin toujours dans de sales affaires avec des femmes mariées. Courageuse, intelligente, douce, on s'attend évidemment à ce qu'elle finisse comme une Gervaise. Oui, mais on est côté Rougon, pas côté Macquart. Pour une fois, l'héroïne ne finit pas mal. Désolée pour le spoiler, mais rien que pour ça, j'ai adoré le livre, alors je le dis!
Ma note: 5/5
- InvitéInvité
Re: AU BONHEUR DES DAMES d'Emile Zola
Lun 13 Juin 2011 - 18:41
j'ai lu ce roman il y aquelque annee pour le colege et je m'en souviens tres bien car c'est l'un des premier roman classique que j'ai adoré
j'ai beaucoup aimé se roman car contrairement aux autres romans qu'il a ecrit il n'y a pas beacoup de cette aspect sombre et réaliste des conditions de vie des classes populaires a cette epoque.
je n'ai lut que quelque uns de la serie rougon maquart comme l'assomoir germinal, nana et au bonheur des dames et c'est ce dernier que j'ai le plus aprecié. l'aspect feminin et la maniere d'atteindre la cliente par tous les moyens possible m'on amusé ainsi que les chiffres d'affaires croissant et du miracle que cela représenté.
5/5
bonne lecture
j'ai beaucoup aimé se roman car contrairement aux autres romans qu'il a ecrit il n'y a pas beacoup de cette aspect sombre et réaliste des conditions de vie des classes populaires a cette epoque.
je n'ai lut que quelque uns de la serie rougon maquart comme l'assomoir germinal, nana et au bonheur des dames et c'est ce dernier que j'ai le plus aprecié. l'aspect feminin et la maniere d'atteindre la cliente par tous les moyens possible m'on amusé ainsi que les chiffres d'affaires croissant et du miracle que cela représenté.
5/5
bonne lecture
- InvitéInvité
Re: AU BONHEUR DES DAMES d'Emile Zola
Lun 26 Mar 2012 - 16:55
A travers une histoire d’amour, ce roman de Zola nous entraîne dans le monde nouveau des grands magasins sous le Second Empire. Ces cathédrales du commerce qui amenaient presque fatalement la ruine des petites boutiques voisines. La transformation profonde du système de vente au détail, avec le regroupement dans un même établissement de rayons diversifiés. Tout au long du roman Zola dépeint toutes ces étoffes mises à la disposition de l’envie d’acheter et ce ne sont que des fascinations d’étalages de soies, de dentelles très ouvragées, de fourrures, de gants, de draps soyeux, dans des cascades de coloris plus jolis les uns que les autres. Le grand magasin devient peu à peu et de plus en plus l’endroit fréquenté par les acheteuses bourgeoises qui se ruinent en chiffons, cette foule de femmes qu’elles soient dépensières ou économes qui se laissent envoûtées par le plaisir d’acheter.
Le personnage d’Octave Mouret, ce grand tentateur, incarne le dynamisme et la volonté d’arriver et d’avoir toujours plus. Audacieux comme un véritable aventurier, il doit en partie sa réussite aux femmes. Son aplomb et son incontestable talent ne l’empêche pas d’être attiré et bientôt dominé par son attirance pour la douce et frêle vendeuse Denise, mais qui est aussi la nièce d’un petit commerçant qu’il conduit à la ruine.
Un très bon moment passé dans ces allées de ce grand magasin à toucher les étoffes à humer ces tissus soyeux, à s’émerveiller devant ces cascades de coloris, à gouter le délicat travail des brodeuses, à passer ces gants de peau fine, à ne pas voir le temps passer.
Le personnage d’Octave Mouret, ce grand tentateur, incarne le dynamisme et la volonté d’arriver et d’avoir toujours plus. Audacieux comme un véritable aventurier, il doit en partie sa réussite aux femmes. Son aplomb et son incontestable talent ne l’empêche pas d’être attiré et bientôt dominé par son attirance pour la douce et frêle vendeuse Denise, mais qui est aussi la nièce d’un petit commerçant qu’il conduit à la ruine.
Un très bon moment passé dans ces allées de ce grand magasin à toucher les étoffes à humer ces tissus soyeux, à s’émerveiller devant ces cascades de coloris, à gouter le délicat travail des brodeuses, à passer ces gants de peau fine, à ne pas voir le temps passer.
- InvitéInvité
Re: AU BONHEUR DES DAMES d'Emile Zola
Ven 11 Mai 2012 - 19:58
Je suis sûrement trop jeune pour mettre un avis à ce livre. Cependant nous devons le lire pour des raisons scolaires et je n'arrive pas à dépasser les 100 pages pour le moment. J'aime beaucoup lire et un peu tout mais Zola ça ne me branche vraiment pas. Bref c'est un grand classique et c'est un livre de qualité je n'en doute pas mais je n'arrive pas à l'apprécier comme il se doit. C'est un peu énervant qu'ils nous fassent lire des livres comme ceux là en quatrième puisque beaucoup ne comprennent pas grand chose et même si c'est interressant pour notre âge ce n'est pas adapté. Est-ce pour en dégouter des gens de la lecture ? Parfois je me le demande, on devrais lire ça au Lycée, notre vocabulaire et notre vision des choses se seraient élargit. La lecture doit rester un plaisir et si c'est lire juste pour lire et rien comprendre à la chose ça ne sert à rien, même si ce n'est pas mon cas. Peut-être que mon avis ne sert pas à grand chose mais comme il n'y en a pas beaucoup sur le livre en question je le poste quand même.
- InvitéInvité
Re: AU BONHEUR DES DAMES d'Emile Zola
Mer 1 Aoû 2012 - 18:22
J'ai lu ce livre il ya une quarantaine d'années.Il est toujours aussi captivant , tout comme l'oeuvre de Zola..
On sent vivre à travers ces pages un coeur palpitant et sincère celui de Denise à côté de véritables monstres habités par le seul amour du profit. On voit là, la prémonition de grands évènements qui vont gràce à des plumes comme celle de Zola modifier les rapports de travail entre une bourgeoisie séculaire insensible à la souffrance humaine et une masse de travailleurs qui commence à entrevoir le bout du tinnel. Merci zola.
On sent vivre à travers ces pages un coeur palpitant et sincère celui de Denise à côté de véritables monstres habités par le seul amour du profit. On voit là, la prémonition de grands évènements qui vont gràce à des plumes comme celle de Zola modifier les rapports de travail entre une bourgeoisie séculaire insensible à la souffrance humaine et une masse de travailleurs qui commence à entrevoir le bout du tinnel. Merci zola.
Re: AU BONHEUR DES DAMES d'Emile Zola
Mer 1 Aoû 2012 - 18:43
bouzerouata, il faudrait respecter le règlement du forum et te présenter avant de commencer à poster...
Re: AU BONHEUR DES DAMES d'Emile Zola
Mer 30 Jan 2013 - 16:08
Mon avis :
Ah... Emile Zola. Cet auteur n'est pas déplaisant, mais j'ai trouvé au bonheur des dames un peu longuet au début. Même si j'ai plus vite lu la fin que le début. Je pense que c'est un roman qu'il faut au moins lire une fois... J'ai beaucoup apprécié le personnage de Denise... Cette jeune fille qui débarque et qui est bien plus que perdue. Celle-ci est courageuse, forte, douce, attentionné... Elle tente d'élever son petit frère malgré que celui-ci ne vit plus avec elle et assure les arrières de son frangin. Malgré la honte et la déception elle sait garder tête aux autres et faire changer les choses!
Note : 3,5/5
Re: AU BONHEUR DES DAMES d'Emile Zola
Sam 9 Mar 2013 - 14:19
Avis qui date de longtemps !
3.5/5
3.5/5
J’ai lu Au Bonheur des Dames pour le français et je savais que ce livre allait me plaire. Une ambiance que je prévoyais comme je les aime (vous voyez la bourgeoisie, l’élégance, les fiacres, les calèches … je ne sais pas j’adore ça !) et puis ça sentait l’histoire de vie, de quotidien. Et finalement … je n’ai pas été déçu ! Un bon classique !
Ce qui est bien c’est que l’auteur ne perd pas de temps. On est plongés dans l’histoire dès le début. Denise et ses frères –Jean (le plus grand des deux) et Pépé- débarquent à Paris et on apprend petit à petit que leur père est mort l’année précédente, leur mère était déjà mort, et leur oncle leur avait envoyé une lettre pour leur proposer de l’aide et l’hébergement. Et dès leur arrivée, ils découvrent le Bonheur des Dames, grand magasin de nouveautés (d’articles de mode quoi). Sa description est grande et longue mais … magique ! On voit le magasin, on s’émerveille avec les personnages. Des descriptions du magasin, il y en aura plus d’une qui vous mettrons des étoiles pleins les yeux je peux vous l’assurer !
Parlons donc du rythme … Zola impose un rythme assez particulier. Des fois il fait des ellipses dans le temps, ou décrit les évènements assez rapidement. Mais le tout avec douceur. On sent le temps qui s’écoule, et on perd nos repères. Mais quand il s’agit du magasin, on a plusieurs scènes où les clientes se baladent dans le magasin, on découvre leurs réactions face aux innovations de Mouret, et ces scènes sont assez longues. Mais ça va, le livre n’est pas ennuyant et il y a beaucoup de rebondissements et d’évènements qui donnent un bon rythme au roman.
N’oublions pas que ce roman est un roman naturaliste, c’est-à-dire qui décrit avec exactitude la vie, que ça soit des plus riches ou des plus pauvres. En l’occurrence c’est Denise qu’on suit. J’ai adoré son histoire, m’attrister sur sa vie dure, espérer qu’elle sorte et la voir rester elle-même dans cette effervescence. Parce que cette petite campagnarde, c’est une fille très simple, gentille, généreuse, affectueuse (que je ne faisais que de traiter d’idiote à une partie du roman …) à laquelle on n’a aucun problème à s’attacher. Elle s’efforce de gagner de l’argent et de travailler pour ses frères, ils sont sa raison d’être. Jean –le jeune-homme de 16 ans terriblement séducteur qui la ruine par ses histoires de cœur- qui a fini par m’agacer ; et Pépé qu’on voit très peu mais que j’ai trouvé adorable (petit spoiler) lorsque Denise a quitté le magasin de nouveauté et qu’elle vit chez Bourras. Sinon Mouret, autre personnage principal, et patron m’a beaucoup plu. Déterminé, plein d’idées, Denise va le changer … Mais il y a aussi tout ces petits commerçants, Baudu, le vieux Bourras, qui s’enchaînent à leur commerce, ne veulent pas le quitter ; les autres vendeurs – les amis de Denise et ses ennemies (Clara notamment) – et tout ceux qu’on déteste. Je pense à un personnage en particulier …
Les thèmes qui sont abordés sont nombreux. Les grands magasins notamment, leur essor au XIXè, l’amour, l’amitié, les classes sociales, les inégalités etc … tout cela dans une ambiance comme je l’avais prévue parmi les petites bourgeoises dans leurs beaux habits, et les pauvres dans un Paris en bouleversements à cause des grands travaux instaurés par Napoléon III.
Ne vous inquiétez pas cependant, point de côté historique abordé. Juste des références qui sont abordées dans le dossier à la fin du livre si vous vous procurez l’édition chez Hatier qui est très complète.
Et puis vient la fin qui se fait attendre. Car si le dénouement ne semble pas arriver et qu’on se dit « Attends ça va se terminer comme ça, comme un cheveu sur la soupe … ?! » en deux pages hop ! c’est noué ! Waouh, je ne vous dis rien quant à cette fin même mes sentiments ils vous en diraient trop …
Malgré quelques longueurs, j’ai adoré ce classique ! Son ambiance XIXè, ses personnages attachants –ou détestables !- son intrigue bien nouée et de la romance bien sûr … Si vous voulez commencer à lire des classiques, ou continuer !, choisissez celui-ci !
http://bouquinsenfolie.blogspot.fr/2013/01/chronique-au-bonheur-des-dames-demile.html
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