LE CERCLE LITTERAIRE DES AMATEURS D'EPLUCHURES DE PATATES de Mary Ann Shaffer & Annie Barrows

Pourquoi ? Pourquoi je n'ai pas lu ce chef d'oeuvre avant ? Hein, dites-moi !
Franchement, je regrette de ne pas avoir découvert ce roman avant. Ce roman épistolaire est un bijou, une oeuvre d'art !

Nous sommes en janvier 1946, au lendemain de la fin de le seconde guerre mondiale. Londres se réveille comme beaucoup de ville, avec une vision de destruction, d'horreur mais, chacun essaye de reprendre goût en la vie. Juliet est un auteur qui a connu la célébrité en rédigeant, pendant la guerre, des articles sous le nom d'Izzi Bickerstaff. Son ami et éditeur Sidney, les a rassemblé et publié sous le nom "Izzy s'en va-t-en guerre". Alors qu'elle fait une tournée promo, pour parler de cet ouvrage, une homme de Guernesey, Dawsey qui la contact, pour lui demander des informations sur Charles Lamb, un auteur qu'il a découvert pendant la guerre et qu'il aime beaucoup. Car Dawsey et d'autres membres de l'île ont trompé l'ennemi en organisant un cerle littéraire : Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates. Juliet, curieuse et cherchant une idée pour son prochain livre, va entretenir une correspondance avec les différents membres du cercle et, finir par ce lier d'amitié avec eux.

Dès la première lettre, je me suis retrouvé happée par cette histoire. J'avais l'impression d'être la confidente de Juliet et, qu'elle me faisait partager sa correspondance avec les membres du Cercle littéraires des amateurs d'épluchures de patates. Juliet m'a tout de suite été sympathique, tout comme Sidey, Sophie et les membres de ce club littéraire hors du commun. J'ai d'ailleurs fondu pour Dawsey (mon homme idéal ?!!!?). Au fil des lettres, outre les conversations sur certains ouvrages (Les hauts de Hurle-Vent, Jane Austen, Charles Lamb...), nous en apprenons plus sur les conditions de vie, sur l'île de Guernesey, sous l'occupation allemande. On touche du doigts l'horreur, on la sens s'insinuer par moment et venir nous frôler, nous laissant un goût amer dans la bouche... un goût de terreur et d'horreur !
Cependant, j'ai été éblouies par la force, le courage et la joie de vivre des membres du cercle. J'ai été charmée par leur gentillesse, leur amour et tendresse. Ce sont des femmes et des hommes exceptionnels, comme beaucoup pendant cette terrible guerre. Malgré la douleur et les épreuves, ils ont sû rester humble et fidèle envers eux-même et leurs amis, mais aussi face à des gens qu'il ne connaissait pas.
Le destin d'Elizabeth m'a particulièrement ému et touché, mais chaque personnage m'a ému à sa façon. Comment ne pas aimer ces êtres merveilleusement humain, mais tellement gentils, braves et courageux.

Ce roman épistolaire se lit très vite. J'ai souris, j'ai pleuré (oui, oui, j'suis une jeune femme émotive)... J'ai aimé, j'ai adoré cette lecture et, une chose est sûr c'est que je vais m'acheter mon propre exemplaire, pour pouvoir relire ce texte magnifique.
Ce livre est pour moi un énorme coup de coeur, une lecture merveilleuse et que je ne suis pas prête d'oublier ! A lire, sans attendre et à relire aussi...

Mon avis: Enfin, le succès de l’année 2010 est sorti en poche ! Je l’attendais de pied ferme, obnubilé par son titre original et sa couverture sobre mais élégante. Toute la blogosphère s’était enflammée en coups de coeur successifs à la sortie de ce roman, ma curiosité a été fortement titillée !

Tout d’abord, sa structure épistolaire est fort réussie. Les personnages parviennent à s’inscrire dans une intrigue de plus en plus consistante au fil des lettres. Juliet, la protagoniste, jeune écrivain satirique à succès reçoit un jour une lettre d’un certain Dawsey, admirateur du poète Charles Lamb, qui vit sur l’île de Guernesey, un microcosme hanté par le souvenir de la seconde guerre mondiale. En effet, le roman fait ressurgir des bribes de l’histoire de l’Occupation de cette petite parcelle de terre, perdue dans la Manche, de l’arrivée des allemands jusqu’à leur débâcle. Sur ce fond tour à tour dramatique ou léger, l’écrivain va se prendre d’amitié pour plusieurs membres d’un curieux groupe d’individus, surnommé le Cercle des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates de Guernesey. C’est alors que va apparaitre toute une galerie de personnages fort distrayants, dont la mystérieuse et non moins symapthique Isola, le silencieux et réconfortant Dawsey, l’accueillante Amelia, la détestable grenouille de bénitier Adelaide, la petite Kit, le souvenir bienheureux et nostalgique de la souriante Elizabeth, et bien d’autres encore...
Tous ces personnages parviennent à donner une atmosphère chaleureuse au récit, d’où cette envie de ne jamais terminer le roman.

Cependant, ce roman souffre d’un manque de stylistique littéraire, l’écriture est parfois très simple et ne cherche pas à atteindre un certain raffinement que j’aurais apprécié retrouver ici, d’autant plus qu’il s’agit d’une suite de correspondances, habituellement pleines d’élégance et de beaux traits d’esprit dans les arcanes de la littérature. Néanmoins, le récit n’en souffre pas tant que ça et notre lecture parvient à être un véritable moment de plaisir, limpide et claire comme de l’eau de roche.

J’ajouterais que ce roman sans fioritures reste tout de même efficace et vous fera passer un sympathique moment de lecture, sans pour autant prétendre à être inoubliable.

Mon avis :

Au début de 1946 à Londres, Juliet Ashton – écrivaine britannique et ancienne journaliste de guerre – émerge des cendres de la guerre tout en essayant de reconstruire sa vie et son identité. Elle a perdue sa maison et tous ses biens ; et malheureusement, sa collection de livres… Au-delà des océans, elle entreprend une correspondance commencée par un résident de Guernesey (il a réussi à obtenir un roman d’occasion ayant appartenu à Juliet). Grâce à ce premier contact, Juliet réussit à réunir une communauté entière et le cours de sa vie en sera changé.

Juliet est une femme semi-délicieuse et semi-drôle (j’avais envie de la gifler de temps à autres). Les habitants de l’île de Guernesey ont chacun leurs propres caprices qui m’ont fait rappeler certains soaps télévisés.

« Le Cercle Littéraire des Amateurs d’Epluchures de Patates » est écrit sous forme épistolaire. C’est assez amusant de lire des commentaires plein d’esprits. Mais j’ai eu un petit problème avec le format « lettre » choisi à partir de la seconde partie… Étant donné ce choix, chaque personnage devrait avoir sa propre voix, son propre style ; mais, tous les personnages de ce livre semblent parler exactement de la même manière. Que ce soit un écrivain accompli ou que ce soit un agriculteur d’une île lointaine, leurs lettres sont les mêmes de A à Z ! Ajoutez à cela une conclusion insatisfaisante où tout est lié dans un beau ruban rose d’une fin heureuse. Mon incrédulité a refusé d’y être suspendue !

Parlons quand même des quelques points positifs : certains passages montrent que le passé et le présent se chevauchent presque parfaitement. La relation complexe entre l’île et ses habitants est doucement explorée (et les horreurs des camps de concentration sont effleurées).

Bref, encore un de ces romans récents qui font un succès et que tout le monde s’arrache… Le livre a des moments de joie et de douceur mais je l’aurai trouvé mille fois mieux si les personnages sonnaient un peu plus réel et si ça avait été un peu mieux écrit !

Note : 3/5 !