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Entre rêve et réalité
Emploi/Loisirs : RPG gameuse confirmée
UNE BOUTEILLE DANS LA MER DE GAZA de Valérie Zenatti
Sam 13 Avr 2019 - 0:48
Résumé
C'est une journée ordinaire à Jérusalem, un attentat moyen : un kamikaze dans un café, six morts, deux jours d'info à la télévision. Oui, depuis trois ans, l'horreur est devenue routine, et la Ville sainte va tout droit en enfer. Tal, elle, ne s'habitue pas. Elle aime trop sa ville et la vie. Elle veut mourir très, très vieille et très, très sage. Un jour, en plein cours de biologie, une ampoule s'allume au-dessus de sa tête, comme dans un dessin animé. Voilà des jours qu'elle écrit ce qu'elle a sur le coeur, ses souvenirs, la fois où elle a vu ses parents pleurer de joie, le jour de la signature des accords de paix entre Israéliens et Palestiniens, et puis la désillusion, la révolte, la terreur, et l'espoir quand même. Ce qu'elle pense, ce qu'elle écrit, quelqu'un doit le lire. Quelqu'un d'en face. Elle l'imagine déjà, cette amie-ennemie inconnue aux cheveux noirs. Eytan, le frère de Tal, fait son service militaire à Gaza. Elle glisse ses feuillets dans une bouteille et la lui confie...
168 pages
15 juin 2016
7,80 € (format papier)
5,99 € (format numérique)
ÉCOLE DES LOISIRS
15 juin 2016
7,80 € (format papier)
5,99 € (format numérique)
ÉCOLE DES LOISIRS
Re: UNE BOUTEILLE DANS LA MER DE GAZA de Valérie Zenatti
Sam 13 Avr 2019 - 10:32
Nous faisons la connaissance Tal, une Israélienne de dix-sept ans qui demande à son frère aîné, un militaire envoyé à Gaza, de lancer une bouteille dans la mer pour elle, désirant avoir l’occasion de communiquer avec une Palestinienne. Elle souhaiterait par ce biais mieux comprendre qui sont ceux qu’Israël présente comme leurs ennemis, persuadée qu’ils ont bien plus en commun que la haine véhiculée par le pouvoir en place. Mais c’est un jeune homme qui va trouver cette bouteille, répondant au surnom de Gazaman, et naît ainsi une correspondance entre les deux individus.
Tout d’abord, ce livre est très bien fait, car il explique dans les grandes lignes la genèse du conflit israélo-palestinien. J’en sais désormais plus sur ce qui se passe dans la bande de Gaza, grâce à des informations distillées tout au long du récit. Mais loin d’un ouvrage d’histoire, cela est relaté par le biais des témoignages de nos deux protagonistes, qui vivent continuellement sous la menace des attentats. Ils n’ont pas été éduqués dans la haine de l’autre par leur famille, et même si les premiers échanges sont quelque peu compliqués du fait de Gazaman, qui va pendant longtemps taire son identité, une forme de lien va se créer. Au début, c’est surtout Tal qui parle d’elle, se confiant à son correspondant qui ne manque pas une occasion de railler ses propos, mais finalement, ils vont beaucoup s’apporter.
Une tension présente tout au long du roman malmène les personnages, mais aussi le lecteur. En effet, lorsque l’un ou l’autre cesse d’écrire pendant plusieurs, est-ce car il est occupé, qu’il a eu des impondérables, ou parce que la mort l’a enlevé au coin de la rue ? Et comment parvenir à devenir un individu, à faire des projets, quand on ne peut pas être sûr que demain aura lieu ? Cet ouvrage apporte de nombreuses réflexions, portées par une écriture qui se fond derrière les personnages tant et si bien que l’on pourrait les croire réels. Mais, à n’en point douter, des milliers de Tal et de Gazaman existent bel et bien. Ainsi, c’est aussi un message d’espoir que nous livre ici Valérie Zennati.
Tout d’abord, ce livre est très bien fait, car il explique dans les grandes lignes la genèse du conflit israélo-palestinien. J’en sais désormais plus sur ce qui se passe dans la bande de Gaza, grâce à des informations distillées tout au long du récit. Mais loin d’un ouvrage d’histoire, cela est relaté par le biais des témoignages de nos deux protagonistes, qui vivent continuellement sous la menace des attentats. Ils n’ont pas été éduqués dans la haine de l’autre par leur famille, et même si les premiers échanges sont quelque peu compliqués du fait de Gazaman, qui va pendant longtemps taire son identité, une forme de lien va se créer. Au début, c’est surtout Tal qui parle d’elle, se confiant à son correspondant qui ne manque pas une occasion de railler ses propos, mais finalement, ils vont beaucoup s’apporter.
Une tension présente tout au long du roman malmène les personnages, mais aussi le lecteur. En effet, lorsque l’un ou l’autre cesse d’écrire pendant plusieurs, est-ce car il est occupé, qu’il a eu des impondérables, ou parce que la mort l’a enlevé au coin de la rue ? Et comment parvenir à devenir un individu, à faire des projets, quand on ne peut pas être sûr que demain aura lieu ? Cet ouvrage apporte de nombreuses réflexions, portées par une écriture qui se fond derrière les personnages tant et si bien que l’on pourrait les croire réels. Mais, à n’en point douter, des milliers de Tal et de Gazaman existent bel et bien. Ainsi, c’est aussi un message d’espoir que nous livre ici Valérie Zennati.
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