DOUX COMME LA MORT de Laurent Guillaume

J’avais beaucoup aimé le premier roman de Laurent Guillaume, Mako. Ici, on fait la connaissance d’un tueur surnommé le Messager.
Tout commence quand un émissaire du consulat français vient le trouver dans sa prison malienne pour lui annoncer une mauvaise nouvelle.
On le retrouve en France prêt à accomplir une mission. Cette mission lui permet de rencontrer toute une galerie de personnages plus ou moins fréquentables. A bien y réfléchir très peu sont très fréquentables.

Au fur et à mesure, le Messager va s’apercevoir que sa mission est le sommet de l’iceberg et que c’est l’arbre qui cache la foret. Il va vouloir en savoir plus et c’est là que ses problèmes vont commencer.

On pourrait croire que le Messager est le super méchant pas beau de l’histoire. Il n’en est rien. Sous ces abords frustres et brutaux se cache un personnage plein de fêlures qui est somme toute très attachant.

C’est un tueur oui mais il a un cerveau, ce n’est pas seulement une machine à tuer. Il sent que l’affaire sur laquelle il a été parachuté est louche alors il va enquêter ce qui n’est pas du gout de ses commanditaires.

Le Messager porte à lui seul ce roman sur ses épaules (elles sont larges on peut y aller franchement). Ce roman a aussi pour toile de fond les magouilles politico-politiciennes (j’ai toujours voulu placer ce mot ça y est c’est fait), les flics véreux, la hiérarchie condescendante.

On sent que l’auteur connait bien son sujet ce qui donne à son roman une certaine sincérité qui m’a beaucoup plus.