MASCARADES de Philippe Ward

Voici mon avis concernant "Mascarades" de Philippe Ward.


Jetons tout d'abord un oeil à la couverture.

Une couverture à l'ambiance sombre, inquiétante. J'aurais bien vu une couleur différente pour le titre : à la place du vert, je trouve que le rouge aurait donné encore plus d'impact à la police utilisée en donnant un aspect "lettres de sang". Le nom de l'auteur qui apparaît en caractères énormes me fait un peu penser aux couvertures des ouvrages de Stephen King qui remplissent ma bibliothèque personnelle. ;-)
Tant que l'on n'a pas commencé la lecture du roman, on a du mal à identifier le personnage qui se trouve sur la couverture. Après avoir lu les premiers chapitres, on peut reconnaître un ziripot, personnage de carnaval appartenant à la culture basque.


Parlons un peu des personnages.

Le personnage central s'appelle Mikel Bake. Il appartient à l'ETA, l'organisation basque qui revendique le droit à l'indépendance du pays Basque. Je sais ce que vous pensez mais, Mikel n'est pas un terroriste. Il y a deux façons de se battre pour la libération du pays Basque : les armes et les négociations pacifiques. Mikel est un pacifiste, un négociateur. Il ne supporte pas la violence et n'approuve pas les attentats dans lesquels des innocents trouvent la mort.
Mikel se trouvera très vite confronté aux créatures semeuses de mort. Il traquera le "chasseur maudit", celui qui est à l'origine de toute cette violence perpétrée par des êtres maléfiques. Bien entendu, Mikel rencontrera une femme, une séductrice, une femme dangereuse.

Cette femme se prénomme Inès et... non. Tout compte fait. Je préfère ne rien dévoiler sur elle.

Un autre personnage très important : le grand méchant de l'histoire, le "chasseur maudit". Il a découvert un très grand secret et souhaite l'utiliser à des fins personnelles. Je ne vous en dis pas plus sur lui : j'ai peur de trop vous en dire à son sujet.

Tout ce que je peux ajouter à propos des personnages est que Mikel m'a énormément plu. J'ai beaucoup aimé le voir évoluer (au sens propre et au sens figuré) au fil des pages.


Mon avis concernant ce roman :

Lorsque j'ai commencé à parcourir ce roman, mon attention a tout de suite été captée : le premier chapitre est très accrocheur ! L'auteur commence fort en nous plongeant tout de suite au coeur de l'action pour nous faire saliver et nous donner envie de passer au plat suivant.
J'avoue, je n'y connaissais rien à la culture basque avant de lire ce roman. J'ai découvert avec un certain plaisir toutes les créatures qui peuplent le folklore basque. Un "bestiaire" fabuleux qui donne envie d'en savoir plus sur les légendes de ce "pays". Une fois la dernière page tournée, je me suis empressée d'aller voir sur Google si je pouvais trouver des représentations de tous les personnages fascinants dont il est question dans cet ouvrage.

L'auteur a habilement mélangé culture basque, enjeux politiques et monstres sanguinaires pour nous livrer un thriller fantastique, aux frontières du réel.

Une petite remarque :
On sent que Philippe Ward aime profondément cette culture Basque et c'est certainement par passion qu'il nous abreuve de tous ces termes en euskara (langue traditionnelle). N'étant pas familière du tout avec cette culture, j'avoue avoir été un peu perturbée au départ mais cette sensation de "dépassement lexical" s'est très vite estompée au fil de ma lecture. Je tiens tout de même à préciser que l'auteur a pris le soin de tout traduire afin que rien ne demeure obscur au non-initié.



En conclusion :

Un thriller fantastique qui se dévore et nous permet de découvrir de manière passionnante la culture et le folklore basques. Je me suis vraiment régalée ! Mon grand regret a été de parvenir à la dernière page : j'aurais bien aimé que le plaisir dure plus longtemps. Bon, je ne me plaindrai pas car le roman fait tout de même plus de 300 pages. C'est uniquement une façon de dire que ce roman m'a vraiment plu. ;-)


Un grand merci à Karine du forum "club de lecture" , à l'auteur, Philippe Ward et aux éditions Aïtamatxi pour m'avoir permis de découvrir ce titre lors d'un partenariat.

Tout d’abord, j’aimerais vous dire que j’ai arrêté brutalement la lecture de ce livre pour de nombreuses causes que je vais vous exposer, cependant, je voudrais bien remercier Philippe Ward et le forum Club de lecture pour m’avoir permis de lire ce livre même si je ne l’ai pas terminé. Je voudrais préciser que ce que j’écris n’implique que moi, vous pouvez avoir aimé ce livre.

Tout d’abord, j’aimerais dire la qualité que j’attribuerais au roman, voilà, on voit bien que ce roman est vraiment issue d’une recherche détaillés sur la culture basque et sa mythologie. On voit bien les notions en basque qui sont cités dans le livre, mais il y a un problème que me pose ces notions basques, elle est en partie en basque et je ne sais pas le basque, donc cela m’énerve beaucoup car je ne sais pas prononcés les mots et parfois, j’oublie les significations. Donc, la qualité est en même temps un défaut, l’abondance des informations sur les basques produit vers le milieu du roman un haut-le-cœur, j’aurais aimé avoir un roman épurée d’informations précises sur les basques pour pouvoir s’intéresser à l’intrigue.

Passons aux personnages, ils sont nombreux, ce qui peut être un bon et un mauvais coté, ici, c’est un mauvais puisqu’ils sont très nombreux avec des noms difficiles et des surnoms (on revient au basque !!), ce qui m’a beaucoup déstabilisé, je n’arrivai même pas à reconnaitre le personnage dans son deuxième passage, ce qui est la chose essentiel pour comprendre l’intrigue et les relations entre les personnages, je mélangeais beaucoup les personnages de Gainxiki, Belen et les autres dont je ne me souviens les noms précisément. Donc, j’ai trouvé les personnages peu attachants du fait qu’il étaient presque inconnus à mes yeux.

L’intrigue, la chose la plus motivante pour lire un roman, alors ici, elle est intrigante au début, mais par la suite, j’ai trouvé que le mystère s’estompait sur les créatures, donc, il ne restait que l’affaires du but du Chasseur à savoir, étant donné que je trouvais ce livre pas très facile à lire vus mon avis, j’ai décidé de l’arrêter à la 160ième page.

Finissons par une bonne note, l’écriture de l’auteur qui est très facile, néanmoins pas simpliste, l’auteur sait allié les mots simples avec un style d’écriture. j’ai pu voir que Lanacroft avait bien aimé. J’avais cru pouvoir lire un thriller fantastique, mais l’environnement ne m’a pas vraiment plu, alors que j’aime les thriller.

Je suis vraiment désolé de n’avoir pas fini ce livre, je m’excuse à l’auteur qui m’a offert ce livre, je lui demanderais de ne pas être offusqué, puisque cet avis n’implique que moi.

j’ai pu voir que Lanacroft avait bien aimé. J’avais cru pouvoir lire un thriller fantastique, mais l’environnement ne m’a pas vraiment plu, alors que j’aime les thriller.

Donc, la qualité est en même temps un défaut, l’abondance des informations sur les basques produit vers le milieu du roman un haut-le-cœur, j’aurais aimé avoir un roman épurée d’informations précises sur les basques pour pouvoir s’intéresser à l’intrigue.

Je suis vraiment désolé de n’avoir pas fini ce livre, je m’excuse à l’auteur qui m’a offert ce livre, je lui demanderais de ne pas être offusqué, puisque cet avis n’implique que moi.

Voici mon avis :

On part directement en pays basque avec des mots dans la langue basque. Certes des mots un peu difficile à lire et la prononciation n'en parlons même pas. Il y a la traduction des mots et c'est plaisant, on rentre encore plus dans cette lecture totalement inconnu de ma part.

Mikel à sa propre librairie et ne ferait pas de mal à une mouche. Pourtant le Mikel du début du roman n'aura plus rien a voir avec le Mikel du début. Il va évoluer, enquêter, se mettre en danger de manière inattendu. On peut y lire et partager le doute, le questionnement, la peur, la rage... En route contre le créateur des créatures et l'ETA !

Venons-en aux créatures. Elles sont surprenantes, sanglantes, macabres... Elles sont tellement bien détaillés physiquement que j'ai pu les voir devant mes yeux. Toutes différentes et pourtant un léger attachement à l'une d'entre elles. Les scènes de meurtres, ou plutôt les scènes de sauvagerie, sont déroutantes, limite si je n'ai pas pu ressentir le sang me jaillir dessus.

Des basques, des espagnols, l'ETA, une confrérie... Toute l'histoire se déroule sous tension, aucun moment de répit. Une seule envie ! Connaître la suite et envie de retenir les pages de crainte de finir trop vite le livre !

Époustouflant, macabre, déroutant... J'ai littéralement adoré !!! Il est certain que je vais faire découvrir ce livre au sein de mon entourage mais aussi dans la petite bibliothèque de mon village.


Un grand merci à Karine pour cette lecture et à Philippe Ward pour ce dépaysement !!!!
http://masatgiera.blogspot.com/2011/09/mascarades-de-philippe-ward.html

Mon avis

J'ai été plutôt impressionnée par la qualité du roman et de son écriture. Il n'y a aucune maladresse de style, ni faiblesse dans la structure grammaticale, aucune utilisation inappropriée de superlatifs ou des signes de ponctuation. Ce sont des éléments d'un roman auxquels je suis de plus en plus sensible. La plume de l'auteur est alerte, rythmée et efficace, avec l'emploi de phrases courtes, ce qui convient parfaitement bien au côté angoissant de l’intrigue. Malgré cela, le roman n'est ni superficiel, ni vide de sens. Au contraire, l’auteur y aborde des questions sérieuses comme l'identité nationale, la «légitimité» de la violence pour défendre ses convictions politiques et la prise de position de chaque individu face à celle-ci.

Il m'a fallu un certain temps pour m'adapter à tous ces noms aux sonorités étranges et pour comprendre toutes les ramifications des différentes organisations nationalistes basques. Mais après cela, je suis entrée facilement dans l'histoire, d'autant plus que l'action démarre dès le premier chapitre. Je ne connaissais pas beaucoup de choses sur le pays Basque, alors j'ai apprécié la moindre bribe d'information que l'auteur nous livrait sur le sujet, particulièrement au niveau de la culture et de l'histoire des Basques. Cela m'a même donné le goût d'en apprendre davantage.

Avec Mascarades, nous plongeons certes en plein coeur d'un thriller captivant, mais l'originalité première de celui-ci tient dans l'identité des tueurs. Il s'agit de créatures surnaturelles tirées des vieux rites et légendes basques. Le personnage principal, Mikel Bake a d'abord de la difficulté à accepter ces monstres aux superpouvoirs, mais il finit par s'y résoudre. Ces êtres mythologiques apportent au roman une dimension fantastique de façon particulièrement réussie.

Le personnage de Mikel Bake est intéressant parce qu'il est complexe. Au départ, il est résolument contre toute violence, mais face à tous ses assassinats de Basques par l'un des leurs, la haine s'empare de lui et petit à petit, il comprend que s'il veut survivre et arrêter ces tueurs magiques, il devra répondre à cette violence par la violence. Dans ce contexte, son évolution intérieure est compréhensible, sinon acceptable moralement.

J'aurais aimé que le roman soit plus long, car cela aurait permis à l'auteur de mieux exploiter son intrigue, par exemple, d'avoir plus de temps pour expliciter les motivations des personnages, en particulier ceux qui ont choisi le terrorisme pour défendre la cause basque et peut-être aussi que la fin m'aurait paru moins précipitée. Cependant, dans le contexte choisi par l'auteur, je trouve le tout parfaitement équilibré, sans temps mort, mais sans essoufflement non plus.

Pour moi, Mascarades fut donc une lecture des plus agréables, avec une trame romanesque originale et un suspense savamment dosé.

Merci au Club de lecture et à l'auteur Philippe Ward pour ce roman lu en partenariat!